Joseph Haydn
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Joseph Haydn

(1732-1809)
 
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 Domenico CIMAROSA (1749-1801)

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Piero1809
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MessageSujet: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeJeu 12 Fév - 10:32

Curieux destin que celui de Domenico Cimarosa. Né en 1749 à Aversa, petite bourgade à 15 km de Naples, il est le fils de Gennaro Cimarosa, maçon de son métier. Quand ce dernier meurt en tombant d'un échafaudage, le petit Domenico fréquente l'école gratuite des pères. Ses dons sont très vite reconnus et Domenico peut commencer une carrière en produisant le premier d'une longue série d'opéras (plus de soixante).

Après quelques tentatives dans le domaine de l'opera buffa comme La Finta Parigina (1773) et I Tre amanti (1776), qui reçoivent un accueil favorable, Cimarosa connait le succès avec Armida immaginaria (1777), un de ses premiers chefs-d'oeuvre. Il s'agit d'un pastiche d'opéra seria dont l'action se situe dans un lieu que nous appellerions maintenant un hôpital psychiatrique. Une des "patientes" est une marquise qui vit dans un monde imaginaire dans lequel elle joue le rôle d'Armida, l'héroïne de la Gerusalemme liberata du Tasse. A partir de cette date d'autres oeuvres remarquables sont crées à une cadence qui laisse pantois: L'Italiana in Londra (1779), L'Infedeltà fedele (1779) qui devait inspirer Joseph Haydn dans sa Fedelta premiata (1781), et surtout Le Donne Rivale (1780), un dramma giocoso génial. Dans Le Donne Rivale, les énormes finales d'acte anticipent sur les chefs-d'oeuvre à venir de Haydn et Mozart.

Après ce sommet que sont Le Donne Rivale, les oeuvres tells que: Il Pittor Parigino (1781) et Giannina e Bernardone (1781) marquent, à mon avis, un retour en arrière avec une structure plus lâche et des ensembles moins nombreux. Giannina e Bernardone est cependant remarquable par son aspect de comédie sentimentale presque naturaliste. I due Baroni di Rocca Azzurra (1783) est un opéra bouffe assez facile mais très agréable à écouter. Les trois oeuvres précédentes et l'Italiana in Londra furent montés par Haydn à Eszterhazà.

A partir de 1784 le niveau de complexité de la production de Cimarosa augmente avec pour commencer l'Olimpiade, un opéra seria ambitieux possédant quelques morceaux de bravoure, notamment, en guise de finale du premier acte, un admirable duetto entre Aristea et Megacle remarquable par ses vocalises étincelantes. En 1785 paraissent deux chefs-d'oeuvre: Il mercato di Malmantile et Il Marito Disperato; dans ces deux oeuvres les morceaux d'ensemble deviennent plus nombreux et les finales d'acte redeviennent les points culminants de l'action dramatique. 1786 est une date importante qui voit éclore un tryptique: Il impresario in Angustie, Il Credulo et Le Trame deluse tous trois sur des livrets de Giuseppe Maria Diodati. Rossini préférait, semble-t-il, Le Trame Deluse au Matrimonio segreto. A mon humble avis, Le Trame Deluse est le chef-d'oeuvre de Cimarosa. Avec ses trois énormes finales d'actes et ses nombreux duettos, Le Trame Deluse apparait comme un chant continu, une gigantesque symphonie vocale d'une inspiration inouie. Haydn monta L'Impresario in Angustie et Il Credulo à Eszterhazà et il semble que Mozart entendit Le Trame Deluse en 1789 tandis que Goethe s'enthousiasma pour Il Impresario in Angustie.

A partir de 1787, les chefs-d'oeuvre se succèdent à une cadence moins rapide. Giovanni Paisiello règne en maître à Naples et peut-être pour cette raison, Cimarosa, contacté par l'impératrice Catherine de Russie se met en voyage pour Saint Petersbourg avec se deuxième épouse Gaetana et leur fille. Avant son départ il a le temps de faire représenter à Naples une de ses oeuvres les plus complexes: Il Fanatico Burlato (1787). A la cour de Russie, il écrit surtout des opéras seria et notamment sa merveilleuse Cleopatra (1789), un chef-d'oeuvre intimiste où s'épanouit le don mélodique de son créateur. Suit à un mois d'intervalle La Vergine del sole. Il quitte la Russie en 1791 et arrive à Vienne où il compose son Matrimonio Segreto (1792) sur un livret de Giovanni Bertati. Le succès fut phénoménal et l'opéra en entier fut bissé sur demande de l'empereur après une collation accordée aux artistes.

Il faut toutefois retourner au pays. Accueilli triomphalement à Naples, Cimarosa y produit Le Astuzie femminili (1794), une délicieuse comédie reprenant plusieurs éléments de Amor rende Sagace, un opéra composé à Vienne en 1793 dans la foulée du Matrimonio segreto. Après le Nozze in Garbublio (Les Noces dans le désordre) de 1795, Cimarosa écrit ce qui est généralement considéré comme son chef-d'oeuvre dans le domaine de l'opéra seria: Gli Orazii ed i Curiazii (1796), expression de l'évolution suprême de l'opéra seria au crépuscule du dix huitième siècle, une merveille de concentration et de puissance dramatique. A partir de cette date aucune de ses oeuvres n'est enregistrée ce qui est dommage. Il compose en particulier Artemisa, Regina di Caria (1797) qu'il considère comme son opéra le plus abouti.

A la fin de 1798 des événements dramatiques surviennent dans le royaume de Naples. Le roi de Naples Ferdinand IV est obligé de s'exiler en Sicile devant l'avancée des troupes françaises. Le 23 janvier 1799, l'éphémère "Repubblica Partenopea" (Parthenopée est le nom du port fondé par les Grecs à l'emplacement de Naples) est promulguée. Cimarosa compose un hymne patriotique en cette occasion, entreprise lourde de conséquences pour le musicien napolitain. En effet, Ferdinand IV retrouve son trône et sans doute irrité par l'attitude de Cimarosa, le jette en prison où il reste quatre mois. Sorti de prison, il quitte Naples pour Venise où, sa santé se dégradant rapidement, il meurt le 11 janvier 1801. Reste de ce séjour vénitien Artemisia (rien à voir avec l'Artemisia Regina di Caria) représentée quelques jours après sa mort.

La source principale des éléments factuels de ce document se trouve dans (1). Les jugements de valeurs et les commentaires sur les oeuvres sont personnels. L'auteur de ces lignes a écouté attentivement toutes les oeuvres citées, sauf l'Infedelta fedele, Il Mercato di Malmantile, La Vergine del sole, Le Nozze in Garbuglio et les deux Artemisia, faute d'enregistrements disponibles.
Il Mercato di Malmantile fut représenté par Les Talens lyriques de Christophe Rousset mais il n'existe pas d'enregistrement à ma connaissance. Il serait infiniment souhaitable qu'Artemisia Regina di Caria soit produit.


(1) Yonel Buldrini, Hommage à Cimarosa, forumopera, 2002


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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeVen 13 Fév - 2:19

Remarquable mise au point sur Cimarosa fourmillant de données à peu près introuvables en français ! Bravo.
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Piero1809
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeVen 13 Fév - 10:38

Merci, Jean Pierre, pour cette appréciation élogieuse.
Il existe un excellent document, dont je ne me suis pas inspiré, en langue française sur Cimarosa:

http://www.musicologie.org/Biographies/c/cimarosa_domenico.html

Je n'arrive plus à retrouver l'article de Yonel Buldrini sur Forum opera. J'ai l'impression que l'auteur a retiré son texte.
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MessageSujet: Domenico Cimarosa   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeJeu 12 Nov - 20:53

Un fil qui, je pense devrait ravir Piero...

Domenico Cimarosa (17 décembre 1749 - 11 janvier 1801) est un compositeur italien, né à Aversa près de Naples le 17 décembre 1749 et mort le 11 janvier 1801 à Venise.

Ses parents étaient pauvres mais voulurent lui donner une bonne éducation. Lorsqu'ils vinrent s'installer à Naples ils l'envoyèrent dans une école religieuse dépendante d'un monastère de la ville. Il y avait là un organiste, le père Polcano, qui fut frappé par l'intelligence du jeune garçon et qui prit à cœur de lui apprendre les bases de la musique ainsi que de la littérature italienne, ancienne et moderne. Grâce à lui, Cimarosa put entrer comme élève à l'institut de Santa Maria di Loreto où il resta onze années, étudiant particulièrement l'œuvre des grands musiciens italiens. Piccini, Sacchini et d'autres bons musiciens figurent parmi ses professeurs.

À 23 ans, Cimarosa débuta sa carrière de compositeur avec un opéra-bouffe intitulé Le Stravaganze del Conte (les Extravagances du comte) dont la première représentation eut lieu en 1772 au Teatro del Fiorentini de Naples. Cette œuvre remporta un franc succès et fut suivie la même année par Le Pazzie di Stelladaura e di Zoroastro (les Folies de Stelladaura et Zoroastre), une farce marquée par l'humour et la fantaisie qui rencontra également le succès. La renommée du jeune compositeur commença à se répandre dans toute l'Italie. On l'invita à Rome pour qu'il y produise un opéra pour la saison théâtrale de cette année-là et ce fut une autre œuvre comique L'Italiana in Londra (l'Italienne à Londres).

Pendant les 13 années suivantes, aucun fait marquant n'est à noter dans la vie et la carrière de Cimarosa. Il écrivit de nombreux opéras pour les différentes scènes italiennes, résidant à Rome, Naples ou en quelque lieu où son travail de compositeur l'appelait. De 1784 à 1787, il vécut à Florence et se consacra entièrement à composer pour l'opéra de cette ville.

Les œuvres de cette période sont nombreuses, principalement des opéras, comiques ou seria, des cantates, et d'autres compositions sacrées. Les plus notables sont Caio Mario, les trois opéras bibliques Assalone, La Giuditta et Il Sacrificio d'Abramo, ainsi que Il Convito di Pietra et La Ballerina amante, un opéra comique créé à Venise qui rencontra un grand succès.

Vers 1788, Cimarosa se rendit à Saint-Pétersbourg sur l'invitation de Catherine II. Il y resta quatre ans et composa beaucoup, en majorité des pièces d'occasion, dont même les noms sont perdus. En 1792, Cimarosa quitta Saint-Pétersbourg pour Vienne à la demande de l'empereur Léopold II. Il y écrivit son chef d'œuvre Il Matrimonio segreto, qui prend rang parmi les compositions les plus achevée de musique vocale profane. En 1793, Cimarosa retourna à Naples, où Il Matrimonio segreto et ses autres œuvres furent acclamées. Parmi les compositions qu'il produisit pendant ce dernier séjour napolitain doit être mentionné le charmant opéra Le Astuzie femminili.

Cette période de sa vie est assombrie par les intrigues de personnes envieuses et hostiles, dont son vieux rival Paisiello. Anti-monarchiste et favorable à la proclamation de la République parthénopéenne par les troupes françaises, il fut pour cela condamné à mort, comme beaucoup de ses amis politiques, au retour des Bourbons. Grâce à l'intercession d'admirateurs influents, sa sentence fut commuée en banissement, et il quitta Naples avec l'intention de retourner à Saint-Pétersbourg. Mais sa santé était déclinante et il mourut d'une inflamation des intestins le 11 janvier 1801 à Venise. La nature de ce mal fit naître la rumeur d'empoisonnement, qu'une enquête officielle vint démentir. Il laissa un de ses opéras, Artemizia, inachevé.

Plusieurs de ses opéras furent interprétés à Estheraza soue la direction de Haydn.
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeJeu 12 Nov - 20:58

Ses oeuvres sont principalement lyriques (opéras et musique religieuse) mais on lui connaît également quelques morceaux instrumentaux.

Opéras :

Cimarosa compose 99 opere: tra parentesi la data ed il luogo di prima rappresentazione

Le stravaganze del conte (commedia per musica in tre atti, libretto di Pasquale Mililotti; Carnevale 1772, Napoli, Teatro dei Fiorentini; il 3° atto venne utilizzato anche per la farsa per musica Le magie di Merlina e Zoroastro (Le pazzie di Stellidauro e Zoroastro)
La finta parigina (commedia per musica in tre atti, libretto di Francesco Cerlone; Carnevale 1773, Napoli, Teatro Nuovo)
La donna di tutti i caratteri (commedia per musica in tre atti, libretto di Antonio Palomba, 1775, Napoli, Teatro Nuovo)
I matrimoni in ballo (farsa per musica in un atto, libretto di Pasquale Mililotti; carnevale 1776, Napoli, Teatro Nuovo; revisionato come La baronessa strmba rappresentata nello stesso teatro nel 1786)
I sdegni per amore (commedia per musica in un atto, libretto di G. Mililotti; gennaio 1776, Napoli, Teatro Nuovo)
La frascatana nobile (La finta frascatana) (commedia per musica in tre atti, libretto di Pasquale Mililotti; inverno 1776, Napoli, Teatro Nuovo)
I tre amanti (intermezzo in due atti, libretto di Giuseppe Petrosellini; Carnevale 1777, Roma, Teatro Valle; rappresentato come il dramma giocoso Le gare degl'amanti nella primavera del 1783 a Nizza)
Il fanatico per gli antichi romani (commedia per musica in tre atti, libretto di Giuseppe Palomba; primavera 1777, Napoli, Teatro dei Fiorentini)
L'Armida immaginaria (dramma giocoso in tre atti, libretto di Giuseppe Palomba, basato sul poema Gerusalemme liberata di Torquato Tasso; estate 1777, Napoli, Teatro dei Fiorentini)
Il ritorno di Don Calandrino (intermezzo in due atti, libretto di Giuseppe Petrosellini; Carnevale 1778, Roma, Teatro Valle; rappresentata come Armidoro e Laurina nel 1783 a Livorno)
La contessina (dramma giocoso in tre atti, composto in collaborazione con Gennaro Astarita e Florian Leopold Gassmann, libretto di Marco Coltellini, dopo Carlo Goldoni, estate 1778, Bologna)
Gli amanti comici ossia La famiglia in scompiglio (dramma giocoso in due atti, libretto di Giuseppe Petrosellini; 1778, Napoli, Teatro dei Fiorentini; rappresentata come Il matrimonio in commedia nella primavera del 1797 a Livorno; rappresentata come la farsa per musica La famiglia stravagante ovvero Gli amanti comici nel Carnevale del 1798 a Macerata)
Le stravaganze d'amore (commedia per musica in tre atti, libretto di Pasquale Mililotti; inverno 1778, Napoli, Teatro dei Fiorentini)
Il matrimonio per industria (commedia in due atti, 1778, Napoli)
Il matrimonio per raggiro (dramma giocoso in due atti; 1778 o 1779, Roma, Teatro Valle)
L'infedeltà fedele (commedia per musica in tre atti, libretto di Giovanni Battista Lorenzi; 20 luglio 1779, Napoli, Teatro Fondo)
L'italiana in Londra (intermezzo in due atti, libretto di Giuseppe Petrosellini; 28 dicembre 1779, Roma, Teatro Valle; rappresentata come il dramma giocoso La virtù premiata nell'autunno del 1794 a Genova)
Le donne rivali (intermezzo in due atti, libretto di Giuseppe Petrosellini; Carnevale 1780, Roma, Teatro Valle; rappresentata come la commedia per musica Le due rivali nell'autunno 1791 a Monza; rappresentata come la commedia per musica Le due fidanzate il 10 giugno 1789 a Mosca)
Caio Mario (dramma per musica in tre atti, libretto di Gaetano Roccaforte; Carnevale 1780, Roma, Teatro delle Dame)
I finti nobili (commedia per musica in tre atti, libretto di Giuseppe Palomba, carnevale 1780, Napoli, Teatro dei Fiorentini; 3° atto usato anche per la farsa per musica Gli sposi per accidente)
Il faligname (Il falegname) (commedia per musica per due o tre atti, libretto di Giuseppe Palomba, 1780, Napoli, Teatro dei Fiorentini; rappresentato anche come il dramma giocoso L'artista a Treviso nel 1789)
L'avviso ai maritati (farsa per musica in un atto, libretto di F. Gonnella, forse 1780, Napoli, Teatro dei Fiorentini)
Il pittore parigino (intermezzo in due atti, libretto di Giuseppe Petrosellini, 2 gennaio 1781, Roma, Teatro Valle)
Alessandro nell'Indie (dramma per musica in tre atti, libretto di Pietro Metastasio, 11 febbraio 1781, Roma, Teatro Argentina)
Giunio Bruto (dramma tragico per musica in due atti, libretto di Giovanni Pindemonte, autunno 1781, Verona, Accademia Filarmonica)
Giannina e Bernardone (dramma giocoso in due atti, libretto di Filippo Livigni, autunno 1781, Venezia, Teatro San Samuele; rappresentato anche come l'intermezzo Il villano geloso a Venezia nel 1786)
L'amante combattuto dalle donne di punto (commedia per musica in tre atti, libretto di Giuseppe Palomba, 1781, Napoli, Teatro dei Fiorentini; rappresentata anche come La giardiniera fortunata a Napoli nel 1805)
Il capriccio drammatico (commedia per musica in un atto, libretto di Giuseppe Maria Diodati, 1781, Torino)
Il convito (dramma giocoso in due atti, libretto di Filippo Livigni, carnevale 1782, Venezia, Teatro San Samuele; rappresentato anche come Der Schmaus a Francoforte nel 1784)
L'amor costante (intermezzo in due atti, carnevale 1782, Roma, Teatro Valle; rappresentato anche come il dramma giocoso Giulietta ed Armidoro a Dresda nel 1790)
L'eroe cinese (dramma per musica in tre atti, libretto di Pietro Metastasio, 13 agosto 1782, Napoli, teatro San Carlo)
La ballerina amante (commedia per musica in tre atti, libretto di Giuseppe Palomba, 6 ottobre 1782, Napoli, Teatro dei Fiorentini; rappresentata anche come il dramma giocoso L'amante ridicolo a Rovigo nel 1789)
Il morbo campano (dramma per musica, librettista sconosciuto, 1782, Uccelloppoli)
La Circe (dramma per musica in tre atti, libretto di Domenico Perelli, carnevale 1783, Milano, Teatro alla Scala)
I due baroni di Rocca Azzurra (intermezzo comico per musica in due atti, libretto di Giuseppe Palomba, carnevale 1783, Roma, Teatro Valle; rappresentato anche come Dve nevestï e I due baroni in Russia)
Oreste (dramma per musica in due atti, libretto di Luigi Serio, 13 agosto 1783, Napoli, Teatro Fondo)
La villana riconosciuta (commedia per musica in tre atti, libretto di Giuseppe Palomba, 1783, Napoli, Teatro Fondo; rappresentata anche come La villanella rapita a Berlino nel 1793)
Chi dell'altrui si veste presto si spoglia (commedia per musica in due atti, libretto di Giuseppe Palomba, Napoli, Teatro dei Fiorentini, 1783)
Il vecchio burlato (dramma giocoso, 1783, Venezia)
Angelica e Medoro (cantata drammatica, composta in collaborazione con Giuseppe Millico, libretto di Pietro Metastasio, forse 1783)
I matrimoni impensati (La bella greca) (intermezzo in due atti, carnevale 1784, Roma, Teatro Valle)
L'apparenza inganna ossia La villeggiatura (commedia per musica in due atti, libretto di Giovanni Battista Lorenzi, primavera 1784, Napoli, Teatro dei Fiorentini)
La vanità delusa, ossia Il mercato di Malmantide (dramma giocoso in due atti, libretto di Carlo Goldoni, primavera 1784, Firenze, Teatro della Pergola)
L'Olimpiade (dramma per musica in tre atti, libretto di Pietro Metastasio, 10 luglio 1784, Vicenza, Teatro Eretenio; opera composta per l'inaugurazione del teatro)
I due supposti conti, ossia Lo sposo senza moglie (dramma giocoso in due atti, libretto di Angelo Anelli, 10 ottobre 1784, Milano, Teatro alla Scala; rappresentato anche come la farsa per musica Lo sposo ridicolo nel 1786 a Roma)
Artaserse (dramma per musica in tre atti, libretto di Pietro Metastasio, 26 dicembre 1784, Torino, Teatro Regio)
I finti conti (primavera 1785, Torino)
I fratelli papamosche (primavera 1785, Torino)
Il marito disperato (Il marito geloso) (dramma giocoso in due atti, libretto di Giovanni Battista Lorenzi, 1785, Napoli, Teatro dei Fiorentini; rappresentato anche come Die bestrafte Eifersucht nel 1794 a Berlino e come L'amante disperato nel 1795 a Napoli)
La donna sempre al suo peggior s'appiglia (commedia per musica in tre atti, libretto di Giuseppe Palomba, 1785, Napoli, Teatro Nuovo di Napoli)
La figlia della Peste (1785)
Le statue parlanti (intermezzo, 1785, Correggio)
Il credulo (commedia per musica in tre atti, libretto di Giuseppe Maria Diodati, carnevale 1786, Napoli, Teatro Nuovo)
Le trame deluse, ossia I raggiri scoperti (commedia per musica in tre atti, libretto di Giuseppe Maria Diodati, 7 dicembre 1786, Napoli, Teatro Nuovo; rappresentata anche come L'amor contrastato a Napoli nel 1788 e come Li raggiri scoperti a Bologna nel 1799)
L'impresario in angustie (farsa per musica in uno o due atti, libretto di Giuseppe Maria Diodati, 1786, Napoli, Teatro Nuovo; revisionata da Johann Wolfgang von Goethe come Die theatralischen Abenteuer e rappresentata nel 1791 a Weimar)
Gli amanti alla prova (libretto di Giovanni Bertati, 1786, Napoli)
L'incognito (opera comica, composta in collaborazione con Isabelle de Charrière e Florido Tomeoni, libretto di Isabelle de Charrière, 1786 ca.)
L'impostore punito (1786-7, Torino)
Il maestro di cappella (intermezzo, 1786-93)
Volodimiro (dramma per musica in tre atti, libretto di Giandomenico Boggio, carnevale 1787, Torino, Teatro Regio)
Il fanatico burlato (commedia per musica in due atti, libretto di Francesco Saverio Zini, 1787, Napoli, Teatro Fondo; rappresentato anche come Der adelsüchtige Bürger a Mannheim nel 1791)
La scuffiara (1788)
La felicità inaspettata (azione teatrale in due atti, libretto di Ferdinando Moretti, marzo 1788, San Pietroburgo, Hermitage)
La vergine del sole (dramma serio in tre atti, libretto di Ferdinando Moretti, 1788, San Pietroburgo, Hermitage)
La Cleopatra (dramma serio in due atti, libretto di Ferdinando Moretti, 27 settembre 1789, San Pietroburgo, Hermitage)
Il matrimonio segreto (melodramma giocoso in due atti, libretto di Giovanni Bertati, 7 febbraio 1792, Vienna, Burgtheater)
La calamita dei cuori (dramma giocoso, libretto di Carlo Goldoni, 1792, Vienna, Burgtheater)
Amor rende segace (dramma giocoso in un atto, libretto di Giovanni Bertati, 1 aprile 1793, Vienna, Burgtheater)
I traci amanti (commedia per musica in due atti, libretto di Giuseppe Palomba, 19 giugno 1793, Napoli, Teatro Nuovo; rappresentata anche come il dramma giocoso Il padre alla moda ossia Lo sbarco di Mustanzir Bassà a Padova nel 1795)
Contrattempi (1793, Bonn)
Le astuzie femminili (melodramma giocoso in due atti, libretto di Giuseppe Palomba, 26 agosto 1794, Napoli, Teatro dei Fiorentini)
La pupilla astuta (commedia per musica in due atti, libretto di Giuseppe Palomba, 1794, Napoli, Teatro Fondo)
La serva innamorata (commedia in due atti, libretto di Giuseppe Palomba, 1794, Napoli, Teatro dei Fiorentini)
Penelope (dramma per musica in due atti, libretto di Giuseppe Maria Diodati, carnevale 1795, Napoli, Teatro Fondo)
Le nozze in garbuglio (commedia per musica in due atti, libretto di Giuseppe Maria Diodati, maggio 1795, Messina)
L'impegno superato (commedia per musica in due atti, libretto di Giuseppe Maria Diodati, 21 novembre 1795, Napoli, Teatro Fondo)
I nemici generosi (farsa per musica in due atti, libretto di Giuseppe Petrosellini, carnevale 1796, Roma, Teatro Valle; rappresentata anche come Il duello per complimento a Venezia nel 1797)
Gli Orazi e i Curiazi (tragedia per musica in tre atti, libretto di Simeone Antonio Sografi, 26 dicembre 1796, Venezia, Teatro La Fenice)
La finta ammalata (farsa per musica in un atto, 1796, Lisbona, Teatro San Carlos)
Attilio Regolo (dramma serio in tre atti, libretto di Pietro Metastasio, carnevale 1797, Reggio Emilia)
Achille all'assedio di Troja (dramma per musica in due atti, carnevale 1797, Roma, Teatro Argentina)
L'imprudente fortunato (dramma giocoso in due atti, carnevale 1797, Roma, Teatro Valle)
Artemisia regina di Caria (dramma serio per musica in due atti, libretto di M. Marchesini, estate 1797, Napoli, teatro San Carlo)
Le nozze di Lauretta (dramma giocoso in due atti, libretto di Giuseppe Caravita, forse 1797, Torino)
L'apprensivo raggirato (commedia per musica in due atti, libretto di Giuseppe Maria Diodati, 1798, Napoli, Teatro dei Fiorentini)
Semiramide (dramma per musica in tre atti, libretto di Pietro Metastasio, 1799, Napoli, Teatro dei Fiorentini)
L'arte contro l'arte (carnevale 1800, Alessandra)
Artemisia (dramma tragico per musica in tre atti, incompleta, libretto di Giovanni Battista Colloredo, carnevale 1801, Venezia, Teatro La Fenice)
Il nuovo podestà (commedia in due atti, Bologna, primavera 1802, Teatro Comunale)
Tito Vespasiano (dramma serio in due atti, 1821, Lisbona, Teatro San Carlos)
Il matrimonio per susurro
Assalonte
La discordia fortunata (commedia per musica in due atti)
L'ajo nell'imbarazzo (opera buffa in un atto)
Le donne vendicate (commedia in due atti)
Il cavalier del dente (dramma giocoso in tre atti)
La molinara (incompleta)
Gli inimici generosi
Il conte bell'amore
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeJeu 12 Nov - 21:03

Musique religieuse :

Oratorios :

Giuditta (oratorio in 2 parti, libretto di P. Bagnoli, 1782 ca., Venezia)
Absalom (Absalon) (actio sacra in 2 parti, 1782, Venezia)
Il sacrificio d'Abramo (oratior in 2 parti, 1786, Napoli, Teatro del Fondo)
Il trionfo della fede (componimento drammatico, libretto di C. Filomarino, maggio 1794, Napoli)
Il martirio (componimento drammatico, libretto di G. Mollo, 1795, Napoli)
San Filippo Neri che risuscita Paolo Massimi (componimento sacro per musica, libretto di G. B. Rasi, 1797, Roma)

Messes

Messa in fa maggiore per 2 tenori, basso e strumenti (1765)
Messa in fa maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e strumenti (1768)
Messa in do maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra (1772)
Messa in re maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra (1776)
Messa in sol maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra (1782)
Missa pro defunctis in sol minore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra (San Pietroburgo, 1787)
Messa in mi maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra (maggio 1796)
Messa in do minore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra (1799)
Messa in do maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e strumenti
Messa in do minore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra
Messa in re maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra
Messa in re minore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra (Vienna)
Messa in mi maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra
3 messe in fa maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra
Messa in fa maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e basso continuo
Messa breve in sol maggiore per due tonori, basso e tastiera
Messa per l'Avvento in sol maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e organo
Messa in si maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra
Requiem in fa maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra

Divers

Mottetto (1765)
Domine (1765)
Credo in re maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e strumenti (1768)
Magnificat per soprano, contralto, tenore, basso e strumenti (1769)
Gloria patri per soprano e strumenti (1769)
Salmo XII (tradotto in italiano) per soprano e strumenti (1769)
Laudate per soprano e strumenti (1769)
Mottetto (1770)
Quoniam per soprano e strumenti (1770)
Litania per soprano, contralto, tenore, basso e strumenti (1775)
Antra, ubis quaestus echo per contralto e orchestra (1780)
Pave coelum per contralto e orchestra (2 aprile 1782)
Domine per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra (1782)
Quasi leo per basso e orchestra (1782)
Dixit per soprano, contralto, tenore, basso e strumenti (1796)
Te Deum per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra (1798)
Kyrie in do maggiore per soprano, contralto, basso e orchestra
2 kyrie in si maggiore per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra
Credo in re maggiore per 2 soprani, contralto, tenore, basso e orchestra
Salve regina per soprano, basso e strumenti
O salutaris hostia per soprano, tenore, basso e orchestra
Domine per soprano, contralto, tenore, basso e orchestra
Ab unda furibunda per basso e orchestra
Memento Domine David per basso e organo
Benedictus Dominus per 4 voci e organo
Inno dei Santissimi Pietro e Paolo per 2 voci e organo
Laudamus, gratias et Domine per soprano, tenore, basso e basso continuo
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeJeu 12 Nov - 21:14

Autres oeuvres vocales

Il giorno felice (cantata per 4 voci sole e coro, Napoli, 1775-7)
Deifile, Rodope, Cerbero (cantata pastorale per 3 voci sole e coro, 1780 ca.)
Le tue parole e padre (cantata per 3 voci, libretto di Vincenzo Monti, 3 marzo 1782, Roma)
Angelica e Medoro (cantata, in collaborazione con Giuseppe Millico, 1783, Vienna)
Aristea (cantata, per 4 voci sole e coro, in collaborazione con Antonio Sacchini, 1787, Napoli, Teatro Fondo)
Atene edificata (cantata per 4 sole voci e coro, libretto di Ferdinando Moretti, 29 giugno (10 luglio) 1788, San Pietroburgo, Hermitage)
Coro di guerrieri (1790, San Pietroburgo)
Coro dall'Indica marina (1787-91, San Pietroburgo)
Coro doppio (1787-91, San Pietroburgo)
La sorpresa (cantata pastorale per 5 voci sole e coro, libretto di Ferdinando Moretti, 1790-91, San Pietroburgo)
La serenata non preveduta (cantata, testo di Ferdinando Moretti, primavera 1791, San Pietroburgo; dedicata al principe Grigori Alexandrovich Potemkin)
Inno patriottico (testo di Luigi Rossi, 19 maggio 1799, Napoli; per la distruzione della bandiera reale)
La felicità compita (inno patriottico, testo di Luigi Rossi)
Bella Italia (inno, testo di V. De Mattei, 1799, Napoli)
Il giuramento delle reali armate napolitane (inno, testo di S. A. Dandolo, 1799, Napoli)
6 canzonette italiane coll'accompagnamento di chitarra
8 duettini per 2 soprani e tastiera


Musique instrumentale :

88 sonate per clavicembalo o fortepiano
Sinfonia in si maggiore per 2 oboi, 2 corni e archi
Sinfonia in re maggiore (attribuita anche a Josef Mysliveček)
Concerto per clavicembalo o fortepiano in si bemolle maggiore
Concerto per 2 flauti e orchestra in sol maggiore (1793)
Sestetto in sol maggiore per fortepiano, fagotto, 2 violini, viola e violoncello
Sestetto in fa maggiore per fortepiano organizzato, arpa, fagotto, violino, viola da gamba e violoncello
6 quartetti (re maggiore, sol maggiore, do maggiore, fa maggiore, do maggiore, la minore) per flauto, violino, viola e violoncello
Altre composizioni minori


Quand on voit un tel catalogue, on s'aperçoit que l'on ne connaît qu'une infime partie de ses oeuvres, n'est ce pas ?

Outre quelques uns de ses opéras ainsi que l'intermezzo Il Maestro di Capella, j'ai également écouté son magnifique Requiem en sol mineur, quelques motets et une bonne partie de sa musique instrumentale : les 32 courtes sonates pour pianoforte dans l'édition Boghen (elles tiennent facilement sur un seul CD), deux sinfonias, les 6 quatuors pour flûte et cordes, les 2 sestettos et ses deux concertos : celui pour pianoforte et celui pour 2 flûtes (appelé aussi sinfonia concertante), qui se termine par une charmante pastorale.
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeJeu 12 Nov - 23:52

Joachim a écrit:
Un fil qui, je pense devrait ravir Piero...
Absolument, cher Joachim, vos quatre documents sont remarquables et fournissent des bases très solides pour toute étude ultérieure de l'oeuvre de Domenico Cimarosa. Merci beaucoup pour votre contribution précieuse.

J'avais ouvert voici quelques mois dans la rubrique Haydn, Directeur musical de l'opéra d'Eszterhazà, un fil Cimarosa dans lequel j'avais rédigé une biographie (1) tout à fait complémentaire de la votre car j'y avais esquissé la vie du maître à travers ses compositions principales. Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, je peux transférer mon texte dans le fil que vous avez ouvert en espérant qu'il voudra bien se placer dans l'ordre chronologique.

(1) https://haydn.aforumfree.com/haydn-directeur-musical-de-l-opera-d-eszterhaza-f12/domenico-cimarosa-1749-1801-t206.htm
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeDim 22 Nov - 11:11

C'est chose faite. Mon texte sur Cimarosa s'est harmonieusement intégré selon l'ordre chronologique dans le fil ouvert par Joachim.
Bonne journée à toutes et à tous.
Piero
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeJeu 26 Nov - 12:20

Piero1809 a écrit:
C'est chose faite. Mon texte sur Cimarosa s'est harmonieusement intégré selon l'ordre chronologique dans le fil ouvert par Joachim.
Bonne journée à toutes et à tous.
Piero

Très bonne initiative, Piero, car j'avais oublié qu'il existait déjà un fil sur Cimarosa !
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeMar 1 Déc - 22:26

Joachim a écrit:

Quand on voit un tel catalogue, on s'aperçoit que l'on ne connaît qu'une infime partie de ses oeuvres, n'est ce pas ?

....j'ai également écouté son magnifique Requiem en sol mineur, quelques motets et une bonne partie de sa musique instrumentale : les 32 courtes sonates pour pianoforte dans l'édition Boghen (elles tiennent facilement sur un seul CD), deux sinfonias, les 6 quatuors pour flûte et cordes, les 2 sestettos et ses deux concertos : celui pour pianoforte et celui pour 2 flûtes (appelé aussi sinfonia concertante), qui se termine par une charmante pastorale.
Oui, la production de Domenico Cimarosa est étonnante, cinq à six opéras par an plus le reste! C'est impressionnant. A la fin de sa (courte) vie, la production opératique diminue mais les oeuvres sont aussi plus ambitieuses, les derniers opéras comme Il Matrimonio segreto ou Gli Orazii ed i Curiazii sont comparables, question complexité*, aux derniers opéras de Mozart.

Le Requiem est splendide. Son austérité relative, l'utilisation du plain chant, surprend quand on connait la légèreté voire la frivolité de certains opéras bouffes. Cimarosa, en réaction à ses contemporains et à une conception plutôt mondaine de la musique d'église du temps, a voulu écrire une musique conforme aux exigences liturgiques et aux convenances religieuses..
J'aime aussi beaucoup le concerto pour deux flûtes qui me rappelle certains mouvements des concertos pour deux lires de Joseph Haydn.

*Il ne s'agit pas d'un jugement de valeur mais d'une évaluation objective.
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeDim 30 Mai - 13:27

Je suis en train d'écouter Le Astuzie Femminili, dans un vieil enregistrement de 1959 (ce doit être celui que j'avais écouté à la radio dans les années 1960, et que je n'avais plus réécouté depuis).

Un opéra très gai, très "mozartien" aussi, avec une petite particularité, assez rare à l'èpoque : on retrouve le thème de l'ouverture dans le final, chanté par tous les protagonistes.

Il ne semble ce trouver dans les opéras représentés par Haydn à Estheraza.

Tu connais, Piero ?
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeDim 30 Mai - 21:19

Joachim a écrit:

Il ne semble ce trouver dans les opéras représentés par Haydn à Estheraza.

Tu connais, Piero ?
Bien sûr que je connais et j'adore. Le duo Filandro et Bellina "Un Palpito atroce..." est une merveille qui annonce de près Vincenzo Bellini ou Gaetano Donizetti.

Il s'agit en fait d'une oeuvre tardive de Cimarosa composée à Naples en août 1794 et qu'évidemment Haydn n'a pu connaître au temps du Prince Nicolas Ier mort en 1790.

Le Astuzie Femminili sont en fait une deuxième moûture d'un opéra "Amor rende sagace" composé en 1793 à Vienne dans la foulée du Matrimonio segreto. Curieusement Amor rende sagace chuta lourdement à Vienne alors que le matrimonio segreto connût, comme chacun sait, un triomphe.
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MessageSujet: Les Années de Gloire   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeVen 26 Nov - 21:22

Quand Domenico Cimarosa fait le long voyage de Saint Petersbourg à Naples, il s'arrête à Vienne et y reçoit un accueil triomphal. L'Empereur Leopold II (Grand Duc de Toscane) lui propose le poste de Maître de Chapelle (à la place de Salieri) avec le salaire de 12,000 Florins ce qui selon Nick Rossi et Talmage Fauntleroy correspondrait à 450,000 $ (1), soit un salaire de PDG.

Cimarosa composa en un mois Il Matrimonio Segreto sur un livret de Giovanni Bertati et chacun sait que la première en février 1792 fut un triomphe et que l'empereur demanda aux chanteurs de rejouer la pièce après leur avoir offert un repas fin. Ce qui est moins connu c'est qu'en fait ces événements festifs n'eurent pas lieu le soir de la première, Leopold II étant absent car il signait avec la Prusse un traité d'alliance qui déclencha le début de la guerre contre la France révolutionnaire.

Le fameux bis devenu historique eut lieu en fait lors de la seconde représentation, le banquet intercalé avant de rechanter tout l'opéra dura une heure. Cimarosa reçut 75,000 $ pour cette unique soiré!

La période de gloire dura un peu plus d'un an, Leopold II mourut, son successeur François II rétablit Salieri dans son poste et Domenico Cimarosa dut retourner à Naples.

(1) Nick Rossi et Talmage Fauntleroy, Domenico Cimarosa, His Life and his operas,Greenwood Press, 1999.
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeMer 1 Déc - 16:00

Si le roi de Naples (1) Ferdinand IV, s'étant ennuyé pendant la première d'Artemisa, Regina di Caria, n'a pu punir Domenico Cimarosa, trop populaire auprès des napolitains,

https://haydn.aforumfree.com/haydn-une-longue-vie-mouvementee-f5/haydn-et-le-roi-de-naples-t476.htm

le roi finira par avoir la peau du compositeur.

Lorsqu'en janvier 1799, les troupes napoléoniennes entrent à Naples, la République Parthénopéenne (2) est proclamée, le roi Ferdinand IV et la princesse Marie Caroline sont contraints à la fuite en Sicile, Cimarosa tout en voulant rester à l'écart de la tourmente, compose un hymne en faveur du nouveau régime. Malheureusement cette république chute très rapidement et en juin 1799 a cessé d'exister. Le roi reprend son bien en signant un armistice où il s'engage à respecter les révolutionnaires. Il parjure son engagement et fait exécuter les chefs de la république (3). Cimarosa échappe à la peine capitale. Il sera cependant jeté en prison où il séjournera quatre mois. Sur l'intervention d'un ami, le cardinal Ercole Consalvi, la peine de prison est commuée en bannissement à vie. Voulant peut-être retourner à Saint Petersbourg, il s'arrête à Venise où il meurt le 11 janvier 1801.

(1) Il est en fait roi des Deux Siciles ( domaine correspondant aujourd'hui au Mezzogiorno = Italie du sud) mais on l'appelle roi de Naples car cette capitale, une des plus vaste d'Europe, a un rayonnement extraordinaire.
(2) Parthénopée, ancienne colonie grecque au niveau de laquelle s'est développée Naples. cat
(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Ier_des_Deux-Siciles
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeDim 26 Déc - 20:34

Je viens d'écouter Il Pittor Parigino, opéra en 2 actes, dans cet enregistrement :

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Il Pittor parigino signifie je crois "le peintre parisien", mais s'agissant d'un téléchargement, je n'ai pas le livret ni même un résumé, par conséquent je n'ai rien compris à l'histoire, sinon il me semble de la convoitise d'un noble français sur une jeune fille, qui bien entendu est déjouée.
Comme toujours chez Cimarosa, la musique et les airs sont splendides, mais ici je suis particulièrement étonné de la similitude des deux finals avec ceux de Mozart dans la trilogie Da Ponte.

Si tu connais cet opéra, Piero, tu as la même impression ?
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeLun 27 Déc - 0:44

Bonjour Joachim. Merci pour ton intérêt pour Il Pittore Parigino et la photo de la couverture de l'excellent CD Hungaroton, c'est une oeuvre très intéressante. Je te renvoie au fil suivant dans lequel j'ai réalisé une petite étude de cet opéra, on y trouve en particulier un résumé de l'action de l'opéra:

https://haydn.aforumfree.com/t299-il-pittore-parigino-domenico-cimarosa

Personnellement je ne vois pas trop d'analogies entre les finales du Pittore Parigino (j'ai cité Rossini dans mon commentaire) et ceux du tandem Mozart-Da Ponte. Par contre dans Il Mercato di Malmantile, livret de Goldoni que Domenico Cimarosa composa en 1784, les ensembles et finales beaucoup plus développés possèdent d'étonnantes envolées lyriques qui, à mon avis, annoncent génialement Cosi fan Tutte.
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeMar 28 Déc - 11:34

Je me permets de rappeler ici que Joseph Haydn créa avec grand succès en 1789 Il Pittore Parigino de Domenico Cimarosa à Eszterhazà. Il y eut dix sept représentations, excellent résultat par rapport à la moyenne (la charmante Molinara de Giovanni Paisiello bénéficia de quatre représentations seulement). Le plus grand triomphe fut obtenu par la géniale Armida de...... Joseph Haydn avec 54 représentations! Comme quoi on n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Avec 12 (certain) à 14 (selon les sources) opéras différents crées par Joseph Haydn, Domenico Cimarosa est le compositeur le plus joué à Eszterhazà. J'aimerais connaître dans le détail les modifications auxquelles Haydn procéda lors du montage de ces opéras (en plus des airs d'insertion déjà authentifiés).
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeVen 19 Aoû - 22:23

Sinfonia concertante en sol majeur pour deux flûtes et orchestre.

Les circonstances de sa composition sont détaillées dans le post le plus récent (18 août) du sujet:
https://haydn.aforumfree.com/t309-concertos-pour-vielle-organisee-version-pour-vents

Datée de 1793 et composée à Naples, c'est une oeuvre de mâturité. Cimarosa est en pleine possession de son métier, il vient de triompher à Vienne avec Il Matrimonio Segreto, probablement le plus célèbre opéra bouffe de la seconde moitié du 18ème siècle.
Cette sinfonia concertante a peut-être été influencée par les concertos et nocturnes pour deux lires composés par Joseph Haydn pour Ferdinand IV, roi de Naples.

L'allegro initial en sol majeur 4/4 est très développé et comporte trois thèmes. La partie centrale est très modulante et peut être considérée comme un développement. Le rôle de l'orchestre est important et justifie le terme de sinfonia donné à l'oeuvre. Les deux flûtes se comportent assez peu en solistes mais plutôt colorent la trame orchestrale.

Le largo en mi bémol 3/4 qui suit est très court, on remarque la tonalité de mi bémol majeur éloignée du sol majeur initial, procédé que Joseph Haydn utilisait dans ses oeuvres contemporaines (adagio en sol majeur de sa symphonie n° 99 en mi bémol majeur, largo en mi majeur de son quatuor à cordes en sol mineur Le Cavalier opus 74 n° 3). Ce largo s'enchaine au

Finale, allegretto ma non tanto 6/8. C'est un rondo très concis au thème d'un grand charme mélodique. Les deux flûtes font merveille dans ce mouvement. Ces instruments ont un rôle essentiellement mélodique et ne s'adonnent jamais à la virtuosité.

Cette sinfonia concertante d'une grande valeur musicale devrait être jouée et enregistrée bien plus souvent! cat
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeVen 2 Sep - 16:17

Je trouve que le finale pourrait s'intituler Allegretto pastorale, tant on y retrouve un côté pastoral, tu ne trouves pas ?

On retrouve cette symphonie concertante et la presque totalité de sa musique instrumentale (sauf les sonates pour clavier) dans ce double CD :

Domenico CIMAROSA (1749-1801) Scan0010
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeVen 2 Sep - 16:26

On l'a dit plus haut : la production de Cimarosa en musique instrumentale est assez restreinte, même si en dehors de la symphonie concertante pour 2 flûtes assez connue, on a retrouvé un concerto pour clavier et un peu de musique de chambre, notamment une série de 6 Quatuors pour flûte et cordes.

A ceci s'ajoutent 81 sonates pour clavecin ou pianoforte dont le manuscrit a été découvert à Florence en 1924 par Felice Boghen. Elles ne sont pas encore toutes éditées, mais il en existe deux recueils :

celui de 32 sonates publiées par Felice Boghen en 1925/26, peu après la découverte du manuscrit de Florence.

puis celui de 31 sonates publiées par Vincenzo Vitale en 1971/72, dont une seule fait double emploi avec le premier recueil de Boghen.

Ce qui fait en tout 62 sonates sur 81. On se demande ce qu'on attend pour publier le reste !

Les 32 Sonates du premier recueil font l'objet de ce CD :

Domenico CIMAROSA (1749-1801) Cimaro11

Ce sont toutes de courtes sonatines en un seul mouvement, en quelque sorte une suite à celles de Domenico Scarlatti. La plus longue dure 4 minutes et demie, les plus courtes moins d'une minute. Elles sont très agréables à écouter, bien qu'ici elles soient interprétées sur un clavecin alors que j'ai déjà entendu une autre interprétation sur un pianoforte, qui m'avait semblée meilleure.

Les sonates auraient été composées vers 1791 à Saint Petersbourg, et il semblerait qu'elle ont été pensées pour pianoforte. Mais le doute subsiste.
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Euclide-Orphée

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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeSam 19 Aoû - 0:33

Je me permets de partager une version récente, extrêmement dynamique, drôle et obsédante (j'ai du mal à me le sortir du crâne) du Maestro di Capella (avec une qualité de son exceptionnelle et la possibilité d'afficher les sous-titres en anglais, en même temps c'est la chaîne officielle Haydn2032 qui nous fait l'honneur de partager cette merveille). De part son format réduit, son grand charme et son aspect comique cette oeuvre est parfaite pour faire découvrir Cimarosa à quelqu'un, elle est aussi parfaite pour être interprétée à bas coût en-dehors de l'opéra pour diffuser Cimarosa. À propager le plus possible donc.




-------------


Dans un autre registre : êtes-vous familiers du Dixit Dominus de Cimarosa ? C'est une oeuvre qu'on entend très peu, mais que j'ai pu découvrir lors d'une émission radio qui était dédiée à Cimarosa. On peut désormais l'écouter sur Youtube, découpé en 4 parties (1) (2) (3) (4). Cimarosa, comme souvent, a du mal à ne pas écrire de l'opéra, ce-faisant il introduit certaines de ses mimiques dans sa musique religieuse qui prend un ton très théâtral et par moment fichtrement opératique (ça peut évoquer des oeuvres de Mozart, le Exultate Jubilate par exemple) ce qui n'est pas pour me déplaire : une oeuvre sublime à n'en pas douter, qui est bien loin de l'austérité que la musique religieuse peut parfois dégager.
Cela change accessoirement de son requiem, beaucoup plus traditionnel, moins extravagant, mais d'une très grande profondeur (une oeuvre grandiose, plus pieuse). En même temps il eut été un peu déplacé d'écrire un requiem comme un opéra.
Dommage que sa musique religieuse soit presque intégralement inconnue ! Je ne doute pas, après avoir entendu son Requiem et ce Dixit Dominus qu'elle doit être d'une grande richesse.
À quand un intégrale de Cimarosa ? En 2049 pour les 300 ans de sa naissance ? Laughing
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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeSam 19 Aoû - 10:56

Merci Euclide-Orphée de faire connaître cette version que je suis curieux de découvrir car j'aime beaucoup Il maestro di capella. Une miniature dont le thème est un favori des compositeurs de Piccinni à Donizetti: un directeur de théâtre ou d'opéra, un impresario aux prises avec ses chanteurs et instrumentistes. Ce thème a inspiré Cimarosa dans son merveilleux opera buffa de 1786 que Haydn a monté et mis en scène en 1790: L'impresario in angustie. Haydn lui-même a traité le sujet avec esprit dans La Canterina et dans Orlando paladino, Pasquale chante un long air de type catalogue qui ressemble beaucoup à celui de maestro di capella à tel point que lors d'une représentation l'aria de Cimarosa a remplacé celui pourtant irrésistible (dixit Vignal) de Haydn et je suis bien d'accord avec Vignal! Mais le nec plus ultra des aventures malheureuses de l'impresario est Le cantatrici villane (1796) de Valentino Fioravanti, un spirituel opera buffa qui relate les malheurs d'un m'presario (en napolitain) aux prises avec quatre "prima donna" déchainées. Hilarant et musicalement très beau.

Je ne connais pas ce dixit dominus et vais évidemment l'écouter au plus vite car Cimarosa me passionne. La musique religieuse pourrait être le deuxième thème abordé dans notre panorama comparé des musiciens du 18ème siècle. Attention! Tu vas être choqué par mes positions!


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MessageSujet: Re: Domenico CIMAROSA (1749-1801)   Domenico CIMAROSA (1749-1801) Icon_minitimeJeu 3 Oct - 0:36

Je suis tombé sur un témoignage intéressant qui rappelle fortement celui de Stendhal.
Il s'agit du journal d'Eugène Delacroix, qu'il a tenu pendant de nombreuses années.
Il y a raconte tout et rien, on peut se plonger dans la vie mondaine de l'époque.

Ses opinions sur la musique sont très intéressantes, et comme Stendhal nous avons là un admirateur absolu de Mozart et Cimarosa qui est décidément un duo qu'on retrouve souvent (pensons aussi à la question de Napoléon à Grétry : quelle est la différence entre Cimarosa et Mozart ?).
Il a par ailleurs la dent parfois très dure contre la musique de son époque. Son opinion est durable, dans les années 1850 il défend encore corps et âme la musique de Cimarosa alors qu'il côtoie (ou a côtoyé) les Chopin, Belioz, Gounod, bref, toute la vie musicale française de l'époque.

Ses très courtes critiques des nombreux concerts auxquels il assiste sont parfois extrêmement drôles.
Par exemple : "bon morceau de Mozart joué par elle avec basse, violon et violoncelle précédé d'un morceau de Mendelssohn joué par la princesse de Chimay, ennuyeux de tout point. Je me sauve après le morceau de Mozart et évite la polonaise de Chopin dont nous étions menacés !". Laughing

Journal de Delacroix, extraits concernant Cimarosa:

Son appréciation du Matrimonio Segreto est totalement en phase avec le culte que Stendhal portait à cette oeuvre.
Ainsi en parle-t-il comme l'oeuvre musicale la plus parfaite qui soit.

Sa description de la perfection des grands du classicisme (ici Cimarosa et Mozart) est tout à fait comparable à l'éloge que Goethe put écrire de Haydn (définissant son art comme Antique dans le meilleur sens du terme).

Il est intéressant de voir ses 3 grands artistes (Stendhal, Goethe, Delacroix) sur la même longueur d'onde.
C'est dans tous les cas un témoignage éclairant sur ce qu'est la nature profonde du classicisme.
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