Une Sérénade pour orchestre, la seconde en ré majeur (après la MH 68 et avant la MH 89), tout à fait comparable aux grandes sérénades de Mozart.
Datée du 10 août 1767 sur le manuscrit, elle se compose de 9 mouvements !
Une copie en sélectionne 5 et est appelée Cassation.
Comme chez Mozart, certains mouvements on une forme concertante.
En guise d'ouverture, l'Allegro assai présente un véritable mouvement de symphonie.
Avec les mouvements 2 (Andante) et 3 (Menuet) commence la partie concertante : l'Andante, avec le lyrisme propre à Michael, emploie un violoncelle et une flûte en solistes, qui se retrouvent dans le trio du menuet
Le quatrième mouvement, intitulé "concertino" n'est autre qu'un concerto pour trombone. Il se compose d'un Adagio suivi d'un Allegro molto où le trombone joue d'une virtuosité que je ne pensais pas possible pour cet instrument. La fin de l'allegro prévoit une cadence du soliste.
Le cinquième mouvement est un second menuet. Le trio est consacré à la flûte qui sautille allègrement avant le da capo du menuet.
Le sixième mouvement est un recitativo- allegro, où un violon soliste suivi de la flûte, du cor, du violoncelle et du trombone nous présentent une véritable introduction à une scène d'opéra suivi d'un aria apaisé au violon, qui, sans pose, arrive au septième mouvement, une sorte de symphonie concertante intitulée Aria-andante pour violon puis violoncelle, flûte, cor et orchestre. Une page profondément poétique.
Le huitième mouvement est le Finale Presto, un mouvement joyeux purement orchestral qui conclut la sérénade....
...qui se termine, en guise de neuvième mouvement, par une marche, ainsi qu'il est prévu habituellement dans ce type de sérénade.
Pour cette grande sérénade de 48 minutes, je possède le CD Capriccio interprété par les Virtuosi Saxoniae dirigés par Ludwig Güttler.