Cette courte symphonie en trois petits mouvement (Hob : II/47) a circulé sous le nom de Joseph Haydn pendant des décennies tout simplement parce la première édition la lui a attribuée. Malheureusement, comme pour toutes les oeuvres apocryphes, Marc Vignal ne parle pas du pourquoi réel de l'attribution.
Cette oeuvre charmante qui fait la joie des enfants par ses effets de bruits concrets - mais ne parlons pas de "musique concrète" - est en réalité issue d'une cassation en sol majeur et en 8 mouvements de Leopold Mozart, dont 3 mouvements semblent avoir été détachés en 1794 par Edmund Angerer, un moine bénédictin vivant au Tyrol. Nous ignorons tout de la raison pour laquelle le travail a été effectué, tout simplement peut-être à l'occasion d'une fête de Noël où des enfants étaient invités.
Leopold Mozart était d'ailleurs coutumier du fait puisque plusieurs de ses oeuvres comportent des illustrations musicales concrètes se joignant à l'orchestre : grelots, hennissements de cheval dans la Promenade en traîneau, une importante suite en plusieurs mouvements, où dans l'un d'eux, des frémissements violonistiques simulent des frissons dus au froid. Dans le Mariage Paysan l'on entend des cris poussés par les invités, de la vielle à roue dans un menuet. Dans la Sinfonia de Caccia, les aboiements de chiens et coups de fusil se joignent aux cors. Sans compter la sinfonia pastorale pour cor des Alpes, le divertimento militaire...
La Symphonie des Jouets est écrite pour 2 hautbois, 2 cors, cordes et basse continue, plus les instruments "enfantins" : crécelle, petite trompette, tambour, et plusieurs petites flûtes imitant le coucou ou le rossignol.
Telle qu'elle est interprétée sous le nom de Symphonie des Jouets, elle comporte 3 mouvements : un très joyeux allegro, un menuetto qui comporte un trio où les appeaux s'en donnent à coeur joie, et un Pesto final à un seul thème répété trois fois dont le rythme est en accélération continue.