Un matin, à Londres, alors qu'il visitait un magasin de partitions, un gentleman étranger demanda au propriétaire ce qu'il avait à vendre comme musique pour « pianoforte ». Alors que Mr. Howell lui conseillait quelques sonates de Haydn récemment publiées, le client inconnu pâlit. «Non » dit-il, « je n'aime pas ça.» « Avez-vous bien remarqué qu'elles sont signées de Joseph Haydn, Sir ? » répliqua Howell. « Certes, Sir, je l'ai remarqué, » répondit le visiteur, « mais j'aimerais quelque chose de mieux. » « Mieux ? Je ne vois pas ce que je peux proposer de “mieux” à un gentleman de votre qualité !» Howell manifesta son indignation et il était en train de mettre à la porte l'étranger quand celui-ci lui révéla son identité: c'était bien évidemment Haydn en personne.
Howell s'excusa et embrassa le compositeur; une amitié sincère se développa rapidement ensuite.
Une autre fois Haydn alla plus loin: il insulta sa propre musique sans révéler son identité.
Un jour, il entra dans une brasserie dans laquelle un groupe de musiciens étaient en train de jouer une de ses pièces. Il dit alors: « Mais c'est un menuet qui pue ! » Il échappa aux coups grâce à une intervention providentielle d'un de ses amis !