L'enregistrement a paru en deux éditions successives. L'artiste franco-suisse Emmanuel Pahud a gravé diverses pages pour flûte et orchestre de Joseph et Michaël Haydn (l'attribution à ce dernier d'un concerto ici gravé reste douteuse). Accompagné avec élégance par le
Haydn-Ensemble de Berlin conduit par Hansjörg Schellenberger, il propose une musique respirant un bon goût et une aisance très française. La luminosité de son jeu n'est pas sans rappeler l'art de Jean-Pierre Rampal.
Le concerto, très dansant, se déroule avec grâce. L'auditeur est en très bonne compagnie ! C'est comme si le texte était un miroir du public, très attentif, qui pu écouter en primeur cette musique, dans un esprit de détente et de bienveillance.
Le disque comporte une série de pages intitulées «Scherzando». Le principe paraît comparable à celui des «Menuets» pour orchestre. Une cohérence de l'ensemble renvoie à l'esprit des suites, cher à Bach ou mieux encore à Haendel. La musique est plaisante, assez flatteuse pour l'oreille, même si sa destination – des réceptions à la cour de Esterháza – n'en fait pas a priori des partitions métaphysiques ! Mais tout cela s'écoute agréablement. N'est-ce pas là un facteur essentiel ?