La symphonie n° 3 en sol majeur fait partie d'un groupe de 20 symphonies antérieures à l'entrée de Haydn chez les Esterhazy (1761). Cette symphonie possède quatre mouvements, commence par un allegro et possède un menuetto en troisième position comme ce sera toujours le cas dans la symphonie de l'époque classique (1).
Le premier mouvement Allegro 3/4 est une structure sonate à deux thèmes. Le premier thème est formé de quatre blanches pointées et frappe par son énergie. Le second thème fait dialoguer de façon étonnement moderne les cordes et les vents. Le développement lui est basé uniquement sur le premier thème et dans sa dernière partie joue aussi sur des oppositions vents cordes.
Le second mouvement, Andante moderato, en sol mineur est remarquable par son sentiment mélancolique. Il se déroule constamment à mezza voce.
Le Menuetto est un canon entre violons et basses au mouvement très entraînant, on remarque le rôle des cors qui font la liaison entre les deux groupes. Quant au trio, il nous ravit par sa grâce et son charme mélodique, les vents, bois et cors, ont la part du lion et dialoguent avec un violon solo.
Le Finale Alla breve Allegro est une fugue dont le sujet, quatre rondes, rappelle le premier thème du premier mouvement et fait immanquablement penser au thème du finale de la symphonie Jupiter de Mozart. Dans ce brillant morceau on admire les qualités de symphoniste de Haydn: tous les instruments de l'orchestre (cordes, hautbois, cors) sont utilisés pour notre plus grand plaisir.
Cette symphonie , petite par la taille est grande par son contenu. Haydn avait moins de trente ans quand il l'écrivit.
(1) Marc Vignal, Joseph Haydn, Fayard, 1788. pp 829-830.