Joseph Haydn
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Joseph Haydn

(1732-1809)
 
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 MESSE in honorem Beatissimae Virginis Mariae (HobXXII.4)

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Piero1809
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MessageSujet: MESSE in honorem Beatissimae Virginis Mariae (HobXXII.4)   MESSE in honorem Beatissimae Virginis Mariae (HobXXII.4) Icon_minitimeMer 11 Avr - 22:00

Messe, en mi bémol majeur "in honorem Beatissimae Virginis Mariae"
pour solistes (soprano, alto, ténor, basse) et chœur à 4 voix mixtes avec orchestre (2 violons, basse, basson, 2 cors anglais, 2 cors) et orgue concertant HobXXII.4

Composée par Joseph Haydn entre 1766 et 1768, cette messe, appelée aussi grande messe avec orgue, de vastes proportions possède cependant un caractère plus intimiste et plus fervent que la messe contemporaine Sanctae Ceciliae en ut majeur HobXXII.5. Elle est caractérisée par l’alternance voire l’opposition entre des parties homophones, galantes dans lesquelles une partie d'orgue de style rococo joue un grand rôle et des parties plus polyphoniques et plus sévères. La tonalité de mi bémol majeur utilisée dans cette œuvre, ainsi que la présence de deux cors anglais dans l’instrumentation, lui confèrent une sonorité d’une grande plénitude.

Le Kyrie eleison en mi bémol majeur illustre parfaitement cette dualité. Il débute par un solo d’orgue et un chœur homophone puis le thème initial donne lieu à un magnifique fugato d’un sentiment religieux profond. Le Christe eleison est confié aux quatre solistes.

Le Gloria in excelsis Deo débute de façon très discrète alors qu’on pourrait s’attendre à une entrée triomphale. Le très beau Gratias agimus en do mineur est chanté par le quatuor de solistes. Son caractère archaïque évoque la manière de Pergolèse ou encore Alessandro Scarlatti. Il s’enchaîne avec le Qui tollis peccata mundi (Toi qui portes le péché du monde), un des sommets de la messe. Ce morceau débute aux basses dans leur registre le plus grave, l’effet est saisissant et provoque une émotion intense. Le Gloria se termine avec la magistrale fugue à deux sujets du Cum Sancto Spirito en mi bémol majeur. La polyphonie de caractère jubilatoire s’interrompt et c’est l’orgue qui ravit par ses volutes et ornements.

Dans Le Credo le chœur clame la profession de foi des croyants. L’épisode Incarnatus est est confié au ténor. La tonalité sombre d’ut mineur étonne dans un passage de la liturgie qui évoque la naissance de Jésus-Christ. Le Crucifixus est nous replonge dans l’ambiance du Qui tollis précédent. Il s’agit d’un fugato du chœur en fa mineur, les chromatismes donnent une atmosphère de désolation qui évoque les plus belles pages des Passions de Jean Sébastien Bach. Sur les paroles Credo in unam, sanctam, catholicam et apostolicam Ecclesiam (je crois en l’église une Sainte, Catholique et Apostolique), Haydn utilise le mode mineur de façon dramatique, ce qui est très étonnant car on s’attend plutôt à une affirmation sereine et joyeuse. Le Credo se termine par le fugato sur les paroles Et iterum Venturus est… Nouvelle intervention de l’orgue solo et cette fois conclusion très brillante.

Dans le monumental Sanctus on remarque l’épisode Benedictus en si bémol majeur confié au quatuor des solistes. Le morceau est introduit par un brillant solo d’orgue évoquant les concertos pour orgue que Haydn composait près de dix ans auparavant.

L’Agnus Dei en la bémol majeur est un des sommets de la messe comme c’est souvent le cas dans cette partie des messes de Joseph Haydn. C’est une prière toute simple, chant homophone du choeur emplie d’une intense émotion. Il est suivi par le Dona Nobis pacem dans lequel le chœur alterne avec des passages très brillants de l’orgue solo. Mendelssohn en bon allemand du nord reprochait à ce dernier morceau d’être follement gai comme le rapporte Marc Vignal (1,2). cat

(1) Marc Vignal, Joseph Haydn, Fayard, 1988, pp. 877-9.
(2) Les critiques d'Allemagne du nord au cours des années 1760 à 1770 reprochaient à Joseph Haydn une certaine frivolité.
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MessageSujet: Re: MESSE in honorem Beatissimae Virginis Mariae (HobXXII.4)   MESSE in honorem Beatissimae Virginis Mariae (HobXXII.4) Icon_minitimeJeu 12 Avr - 16:34

Il existe plusieurs enregistrements de cette messe HobXXII.4. J'aime particulièrement la version de The Academy of ancient music et the Choir of Christ Church Cathedral Oxford dirigés par Simon Preston (Edition de L'Oiseau-Lyre). L'orchestre ne comporte que des instruments d'époque.
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