La symphonie 99 est définitivement ma symphonie préférée de Joseph Haydn.
Cette symphonie sans titre pourrait tout de même être titrée la symphonie "Mozart".
Comment ne pas voir un hommage à Mozart dans tous les mouvements jusque dans la tristesse/lamentation funèbre du mouvement lent, un HYMNE à Mozart. Cette symphonie en mi bémol majeur est pour moi la parallèle classique de la 7ème de Bruckner en mi majeur. Bruckner pressentant la mort de Wagner dans son second mouvement quand Haydn de retour de Londres venait d'apprendre celle de Mozart. Le troisième mouvement dansant dans ces deux symphonies qui amène un dépassement dans le final, Wagner/Mozart est mort mais la musique continue, le soleil se lève.
Cette symphonie est ma préférée de Haydn, je la trouve supérieure dans le cycle des Londoniennes car elle est avec le génie de la forme des Londoniennes teintée du Haydn routinier et nostalgique, le Haydn routinier et tristement ennuyé qui écrit ses Parisiennes emprisonné à la cour Esterhazy. La routine de son retour à Vienne, la tristesse de perte de Mozart, la nostalgie de son ami Mozart et finalement d'avoir quitté Londres, l'attente du retour. C'est la dernière symphonie autrichienne de Haydn, écrite à Vienne pour sa deuxième commande de Salomon. Cette symphonie extraordinaire devrait se voir attribuer un titre reconnu, de même qu'il est incompréhensible que la 102 n'ait pas de titre alors que la 96 a un titre qui correspond en réalité à la précédente. Je rajouterai qu'il est peu compréhensible que la 104ème s'intitule "Londres" alors que la génialissime 86ème qui est la dernières symphonie parisienne écrite ne s'intitule elle pas "Paris" ?
Jeu 6 Fév - 17:46