Un compositeur que je viens de découvrir par hasard.
Biographie (wikipédia) : Francesco Morlacchi (Pérouse, 14 juin 1784, Innsbruck, 28 octobre 1841), est un compositeur italien de plus de vingt opéras. Pendant les nombreuses années qu'il a passées en tant que maître de la chapelle royale de Dresde, il a contribué à populariser en Allemagne le style italien de l'opéra.
Morlacchi a d'abord étudié avec son oncle Giovanni Mazzetti organiste à la cathédrale et plus tard avec Luigi Caruso. Il a ensuite étudié à Loreto avec Zingarelli. Enfin, il est allé se former à Bologne au Liceo Filarmonica auprès du Padre Stanislao Mattei, où il a rencontré Gioacchino Rossini. Là, il obtient le diplôme de «maestro compositore» pour sa cantate il Templo della gloria en l'honneur du couronnement de Napoléon comme roi d'Italie.
Les premières œuvres lyriques de Morlacchi ont été écrites en 1807, et étaient une farce et un opéra-comique. Sa première œuvre de théâtre vraiment importante est l'opéra seria Corradino (Parme 1808), et a entraîné des commandes de la part des opéras de Rome et de Milan. En 1810, il est allé à Dresde grâce à la contralto Marietta Marcolini. En 1811, Morlacchi est devenu maître de chapelle de l'opéra italien de Dresde où il a pris la succession de Ferdinando Paër. Alors à Dresde, il a dû travailler pour s'imposer aux yeux des critiques. À cette époque, l'opéra allemand était bien établi, et Morlacchi et ses compositions ont été jugés comme des représentants du style ancien tant par les compositeurs et que par l'aristocratie.
En 1815, Morlacchi a écrit Il barbiere di Siviglia sur le livret de Giuseppe Petrosellini, un an avant que Rossini n'écrive son célèbre opéra le Barbier de Séville sur le livret plus récent de Cesare Sterbini.
Une des œuvres les plus réussies de Morlacchi était Tebaldo e Isolina (La Fenice, Venise, 1822). Le chanteur Giovanni Battista Velluti a créé l'œuvre, et a tenu le rôle. L'opéra a été monté dans 40 villes au cours des dix années suivantes, en grande partie grâce à l'interprétation de Velluti.
L'architecte Friedrich Gottlob Thormeyer a peint son portrait en 1829.
Atteint de tuberculose, Francesco Morlacchi meurt sur le chemin de son pays natal.
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Je suis tombé sur sa version du
Barbiere di Siviglia, un opéra qui ne vaut pas Rossini mais qui n'est pas désagréable.
C'est une musique un brin "archaïque" cela dit pour un opéra de 1815, du moins qui se repose exclusivement sur des acquis du siècle passé (à l'aveugle on pourrait croire que l'oeuvre est contemporaine de la version de Paisiello, après il faut aussi voir qu'il y avait peut être la volonté de ne pas brusquer un public qui adorait cet opéra, Rossini lui-même a connu des débuts très difficiles pour son Barbier à cause de la place que l'opéra de Paisiello avait dans le coeur du public).
Demeure qu'il est intéressante de noter que Rossini n'a pas été le premier à oser reprendre le Barbier de Séville à l'opéra. A vrai dire d'autres l'avaient fait avant Moracchi à la fin du XVIIIème siècle.
Du coup j'ai cherché un peu et trouvé deux autres exemples de composition :
La Rosa AppasitaSaffo in LeucadeDes oeuvres déjà beaucoup plus influencées tantôt par Rossini tantôt par le romantisme.