Sujet: Joseph Joachim (1831-1907) Dim 9 Sep - 23:12
D'après Wikipédia :
Joseph Joachim, né le 28 juin 1831 à Kittsee, près de Bratislava (aujourd'hui en Autriche), mort le 15 août 1907 à Berlin, est un violoniste et un compositeur austro-hongrois. Proche collaborateur de Johannes Brahms, il est considéré comme un des plus importants violoniste du XIXe siècle.
En 1833, le commerçant Julius Joachim déménage à Pest pour assurer une bonne formation à ses enfants. Alors qu'il est âgé de quatre ans, un étudiant offre au petit Joseph un violon jouet et lui apprend à en jouer. Très vite se manifeste chez Joseph une remarquable musicalité, si bien qu'après peu de temps le Konzertmeister de l'opéra de Budapest se charge de l'enfant. Il fait ainsi ses débuts en public à l'âge de sept ans et à douze ans on reconnait déjà sa virtuosité, que l'on compare à celle de Henri Vieuxtemps (1820-1881), Niccolò Paganini (1782-1840) et Ole Bull (1810-1880).
Pour mieux développer le génie musical de Joseph, la famille déménage à Vienne. Les plus importants pédagogues-violonistes du XIXe siècle, Georg Hellmesberger (1800-1873) et à partir de 1840, Joseph Böhm (1795-1876) deviennent ses professeurs. À Vienne il rencontre les virtuoses comme Heinrich Ernst, Charles-Auguste de Bériot, Henri Vieuxtemps et les sœurs Milanollo. Il découvre aussi sa passion pour le quatuor à cordes.
À Leipzig, en 1843, Felix Mendelssohn supervise ses études de théorie musicale avec Moritz Hauptmann et les études humanistes (latin, histoire et littérature). L'année suivante, Joachim voyage en Angleterre, après un concert dans la « Società armonica » le 22 avril 1844 le journal Dramatic and musical review écrivait : « ...le lion de la soirée était un gamin de treize ans nommé Joachim, certainement un des plus grands violonistes de nos temps ». Il rencontre le compositeur Charles Villiers Stanford avec lequel il se lie d'amitié. De retour à Leipzig, il fait connaissance du célèbre compositeur violoniste Louis Spohr.
Il devient Konzertmeister à la cour de Weimar, avant de rejoindre celle de Hanovre. Il épouse Amalia Schneeweiss en 1863 dans la chapelle du château et en présence de la reine d'Hanovre. Amalia deviendra une excellente chanteuse de « Lieder » et d'oratorios. À Berlin, Joseph Joachim est nommé directeur de l'académie de musique en 1868, qui ne comptait que 19 étudiants au début. Joachim est un personnage central dans le romantisme musical en Europe. Parmi ses amis il compte Mendelssohn, Franz Liszt, Hector Berlioz, Clara Schumann et surtout Johannes Brahms, qui lui dédie son concerto pour violon.
Plus tard, il part pour Londres. Par la suite, il rencontre Johannes Brahms, qu'il conseille dans la technique du violon durant la composition de son premier concerto pour violon. Avec Karl Goldmark, Brahms et le critique musical Eduard Hanslick, il défend la musique pure contre celle de Wagner. À la fin de sa vie, sa renommée de chef d'orchestre lui vaut d'interpréter la première de la Symphonie n° 1 de Brahms en Angleterre.
Après trois décennies dans un cadre très limité, Joachim peut inaugurer en 1902, en présence du couple impérial, les nouveaux bâtiments de l'académie de musique, désormais fréquentée par 250 étudiants encadrés par 50 professeurs.
À Berlin, le 17 août 1903, il enregistre quelques rares faces chez Gramophone (G&T), seuls témoignages musicaux qui illustrent les techniques d'interprétation dans les années 1830 sur violon à cordes en boyaux, déjà oubliées en 1903. Il est le plus ancien violoniste au monde à avoir enregistré.
La cantatrice Irène Joachim est sa petite-fille et la violoniste Jelly d'Arányi sa petite-nièce.
Un autre témoignage exceptionnel du passé et pas des moindres ! Rien de moins qu'un musicien illustre de son temps ayant côtoyé (et parfois étudié avec) les grands maîtres : Mendelssohn, Brahms, Liszt, Clara Schuman, Berlioz pour citer les plus connus ... L'homme est tout de même né en 1831 ce qui vous laisse imaginer la tradition musicale dans laquelle il a été instruit (surtout compte tenu de sa précocité) !
Pour en revenir à la question du vibrato qui revient souvent avec ses vieux enregistrements on reste sur la même ligne : le vibrato est utilisé de façon extrêmement parcimonieuse.
Il n'a laissé que très peu d'enregistrements derrière lui, mais ils représentent déjà un héritage très riche d'informations.
Quelques enregistrements ::
Joachim
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Sujet: Re: Joseph Joachim (1831-1907) Jeu 13 Sep - 13:09
N'empêche que Joachim a refusé de jouer le concerto pour violon que Schumann avait composé pour lui, le déclarant "injouable", probablement parce qu'il n'était pas assez "virtuose". Ce concerto est pourtant magnifique !
Si Joseph Joachim est connu principalement comme violoniste, il était aussi compositeur d'une vingtaine d'œuvres, dont 3 concertos, des ouvertures et quelques pièces de chambre (je peux en fournir la liste si intéressés)
Sujet: Re: Joseph Joachim (1831-1907) Jeu 13 Sep - 14:25
Euclide-Orphée a écrit:
Pour en revenir à la question du vibrato qui revient souvent avec ses vieux enregistrements on reste sur la même ligne : le vibrato est utilisé de façon extrêmement parcimonieuse.
Information précieuse que l'on peut aisément vérifier grâce à vos extraits musicaux. Le vibrato systématique que l'on enseigne dans nos conservatoires est une invention récente (1920 environ). Je suis effaré de voir des violonistes talentueux vibrer toutes les notes! A quoi cela rime-t-il? Certains avouent que le vibrato est un cache-misère permettant de masquer partiellement une intonation approximative. Le pire est évidemment de vibrer la musique baroque! En fait le vibrato est un ornement et Leopold Mozart a dit des choses très sensées dans son traité de violon.
Attention mes propos concernent le violon. Le vibrato vocal est une autre chose et bien que je ne l'apprécie peu, il convient d'être plus tolérant du moins pour la musique postérieure à Jean Sébastien Bach.