Carl Reinecke (1824 - 1910)

Biographie Wikipédia :

Carl Heinrich Carsten Reinecke est un compositeur allemand, né le 23 juin 1824 à Altona et mort le 10 mars 1910 à Leipzig.

Fils d'un professeur de musique qui lui donne ses premiers cours, Reinecke compose ses premières pièces à l'âge de sept ans avant de se produire comme pianiste à douze ans.

En 1843, Reinecke, grâce à une bourse du roi danois Christian VIII, peut suivre des cours de piano et de composition au prestigieux Conservatoire de Leipzig. En 1846, il devient pianiste de la cour du royaume de Danemark mais doit repartir à Leipzig l'année suivante, en raison des événements politiques de 1848 (révolutions de mai). Pendant cette période, Reinecke rencontre Robert Schumann qu'il admire et Felix Mendelssohn, qui lui apportera son soutien.

En 1849, le musicien part à Brême et s'y établit en tant que compositeur et chef d'orchestre. Il entretient ses relations avec Schumann et rencontre à Düsseldorf le jeune Johannes Brahms. En 1854, Reinecke est nommé Maître de chapelle à Barmen avant d'exercer à Breslau.

En 1860, Reinecke est nommé directeur de l'orchestre du Gewandhaus de Leipzig (où il a créé un requiem allemand), ainsi que professeur de composition et de piano au Conservatoire de la ville. De 1884 jusqu'à sa mort, il enseigne à l'université de Leipzig à des étudiants comme Edvard Grieg, Christian Sinding, Leoš Janáček, Isaac Albéniz, Johan Svendsen, Robert Kajanus, Charles Villiers Stanford, Felix Weingartner ou Max Bruch.

Reconnu en Allemagne comme un compositeur talentueux, il est assez largement éclipsé par ses contemporains illustres, Liszt, Mendelssohn ou Schumann.


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Petit sujet sur ce compositeur dont il pourrait être intéressant d'aborder la musique, mais qui, sur ce forum, me semblait intéressant à aborder en tant que pianiste.
Vers la fin de sa vie Reinecke a produit des rouleaux pneumatiques qui peuvent être encore joués aujourd'hui et permettent de reproduire son jeu.
Par chance cet homme d'un autre temps a "enregistré" du Mozart et du Haydn, répertoire auquel il semblait attaché.
Je pense que tout le monde pourra trouvé intéressantes les interprétations qu'un homme né avant la mort de Beethoven peut faire de ce répertoire.

Spoiler:

Sans doute certaines faiblesses techniques transparaîtront à certains, peut être liées à l'âge, peut être aussi comme représentation d'une époque beaucoup moins tyrannique sur la perfection technique au profit d'une plus grande liberté dans l'expression musicale et l'interprétation.
Outre les variations rythmiques et intonations qui peuvent surprendre il est intéressant de pointer du doigt les arpèges et dissociations de notes systématiques.
En tout cas c'est un jeu qui ne laisse pas indifférent et qui a une intelligence certaine, mais qui peut dérouter.

N'hésitez pas à parler de la musique de Reinecke à proprement parlé d'ailleurs.
J'en parle ici comme de l'interprète mais il est avant tout compositeur, et un compositeur assez oublié et négligé par ailleurs.

Merci Euclide-Orphée pour ce texte sur Reinecke.
Je le connais très mal mais j'ai eu la chance de jouer avec l'orchestre de l'Offrande Musicale, une sérénade de lui. Cette sérénade a retenu mon attention, par certains mouvements très lyriques et d'autres plus académiques. Cette musique est assez originale et bien différente des contemporains Brahms ou Max Bruch.

Voici un compositeur dont j'ai découvert beaucoup d'œuvres parmi ses 288 opus, et ce depuis mon adolescence. Pour moi, à l'époque, c'était un "contemporain" puisque mort en 1910, mais il m'a tout de suite plu car il était resté romantique à une époque (années 1960) où l'on était saturés, à la radio, de ces musiques "expérimentales" qui pour moi n'étaient pas de la musique mais du bruit.

Carl Reinecke a composé, entre autres, trois symphonies, quatre concertos pour piano et autres concertos (harpe, flûte, violon) qui tous valent la peine de les écouter. On peut y ajouter beaucoup de musique de chambre et de piano, ceci sans compter sept opéras.

Parmi les symphonies, voici la seconde, en ut mineur :




Parmi les concertos, celui pour flûte




le premier pour piano




Le trio pour clarinette, cor et piano