Joseph Haydn
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Joseph Haydn

(1732-1809)
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 

 JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Benoît

Benoît


Messages : 267
Points : 230
Date d'inscription : 21/08/2007
Age : 60
Localisation : Basse-Normandie

JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Empty
MessageSujet: JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH   JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Icon_minitimeDim 27 Sep - 17:53

Marc Vignal nous explique (1) que la notion de " génie original"  naquit en musique au XVIIIème siècle, qui est, selon le philosophe et esthéticien J. G. Sulzer, celui qui " contribue de façon neuve et bénéfique à développer le goût d' un large public [et] ouvre de nouvelles sources de plaisir à une nation toute entière ".On appliqua alors cette notion surtout à des " révolutionnaires" que furent Carl Philipp Emanuel Bach et Haydn ,l' un et l' autre pionniers en matière de musique instrumentale, le premier en Allemagne du Nord essentiellement avec sa production pour clavier, le second, une génération plus tard, à Vienne et au niveau européen, principalement avec ses quatuors à cordes et ses symphonies. Ils sont à l' origine d' une rupture, entraînant à terme la fin de l' esthétique baroque.


Mais tout a vite évolué car vers 1820 Carl Philipp Emanuel Bach n' intéressait plus personne ou presque, alors que Beethoven s' était encore réclamé de lui: après Haydn et Mozart,  Beethoven admire  le  Bach   de Hambourg (2) Il avoue  jouer   avec délectation devant ses amis des oeuvres de Carl  Philipp Emanuel Bach.A Breitkopf, il  demande des partitions de [C. P. E. ] Bach  qu'il ne reçoit pas. Et  finit par réclamer: «Quant aux oeuvres de Carl Philipp Emanuel  Bach,vous pouvez  bien m'en faire cadeau,   elles doivent pourrir chez vous ».« Pourrir » ? Sans doute   Beethoven veut-il dire par  là  que les oeuvres de Carl Philipp  Emanuel ne se vendent   plus  guère et que le goût en est passé.

Ainsi  Carl Philipp Emanuel Bach se retrouva, quelques années seulement après sa mort, " coincé " entre son père Johann Sebastian d' une part , Haydn et Mozart d' autre part, considérés tous trois comme de bien plus grands compositeurs que lui, sa musique étant perçue moins pour sa valeur propre que comme " annonçant " Haydn. A la même époque, au nom d' un prétendu progrès, Haydn commença lui aussi à être rabaissé au rang de " précurseur" de Beethoven, alors que de son vivant on avait vu en lui un "moderne " audacieux et un expérimentateur inlassable, statut que de nos jours il a heureusement retrouvé.


Haydn réussit à concilier équilibre et dynamisme par-delà les structures irrégulières, les surprises et excentricités en tous genres parsemant ses oeuvres qui n' ont rien de standardisé ni de mécaniquement  symétrique. La musique de Carl Philipp Emanuel Bach contient autant de surprises et d' irrégularités que celle de Haydn, mais elle est moins équilibrée, et les relations entre les parties et le tout s' y manifestent avec beaucoup moins d' évidence.


Loin de succomber aux italianismes et au rationalisme étroit de la cour berlinoise de Frédéric II, Carl Philipp Emanuel Bach parvint , par son obstination, avec une hauteur de vue que ne possédaient pas la plupart de ses collègues et en tirant toutes les conséquences du nouveau courant appelé plus tard " Empfindsamkeit" ("Sensibilité"), à maintenir en vie une toute autre tradition celle de l' Allemagne du Nord, qui, du fait notamment de la conquête de cette région par l' art des grands viennois à partir des années 1780, devait cependant  connaître après lui, sur le plan de la création musicale , une éclipse importante et ne ressusciter vraiment que vers 1825 avec Mendelssohn, qui pourtant ira jusqu' à voir en lui "un  nain  apparu  au milieu des géants».


Comme le reconnurent la plupart de ses contemporains, le genre des sonates pour clavier occupe chez Carl Philipp Emanuel Bach une position centrale, ce qui sera moins le cas chez Haydn et encore moins chez Mozart. Les sonates dites " prussiennes " et " wurtembergeoises" sont assurément les deux plus importants recueils de sonates pour clavier seul de la première moitié du XVIIIème siècle. Certains mouvements apparaissent résolument modernes, d' autres adaptent les techniques et le style de Johann Sebastian à de nouvelles finalités expressives.


Les 6 sonates dites " prussiennes" de Carl Philipp Emanuel Bach, composées entre 1740 et 1742, eurent un succès immense. Joseph Haydn , découvrant ces sonates, avoua qu' il ne quitta plus son clavier avant de les avoir toutes jouées, en disant exactement : " Je n' ai pas quitté mon clavecin avant de les avoir jouées d' un bout à l' autre, et quiconque me connaît bien sait que je dois beaucoup à Emanuel Bach , que je l' ai compris et étudié à fond. Emanuel Bach lui-même m'en a fait une fois compliment ". Et à son ami Rochlitz , il confiera plus tard : " Je me les jouais à tout instant pour mon propre plaisir, en particulier lorsque je me sentais accablé de soucis et découragé et , chaque fois, c' est rasséréné et de bonne humeur que je quittais mon instrument "


Marc Vignal commentant le mouvement initial de la sonate "prussienne"  n°1 Wq48/1 (H. 24) de  Carl Philipp Emanuel Bach, il montre que la forme sonate nettement tripartite, avec tous ses éléments constitutifs et sa poursuite de l' unité dans la diversité pourrait s' applique à une page de Haydn mais la polyphonie, les changements abrupts e climat et la diversité rythmico-mélodique de ce mouvement seront absents des toutes premières sonates de Haydn , influencées surtout part Wagenseil et de se retrouveront transformés que dans celles de sa périodes " Sturm und Drang" , aux alentours de 1770.


Le finale (allegro assai) de la sonate "prussienne"  n°2  Wq48/2 (H. 25)et le premier mouvement ( un poco allegro) de la sonate " wurtembergeoise" n°4  Wq49/4 (H. 32) de 1742, oeuvres toutes deux en si bémol majeur, annoncent la sonate n° 20 Hob.XVI.18 vers 1771-1773 de Haydn , dans la même tonalité et l' Allegro initial  de la sonate "wurtembergeoise" n°3  Wq49/3 (H. 33) de 1743 en mi mineur le mouvement correspondant  d' une autre sonate de Haydn, celle en ré majeur n° 30 HOB.XVI.19 de 1767 : notes répétées à une main, mélodie à l' autre. Quant à la  sonate "wurtembergeoise" n°2  Wq49/ (H. 31) de 1742 en la bémol majeur, Haydn s' en souvint peut-être en écrivant vers 1768 sa vaste sonate n° 31 Hob.XVI.46 , dans la même tonalité rare, d' autant que dans les deux cas, le mouvement lent est en ré bémol majeur, savamment élaboré et d' un intensité expressive encore supérieure à celle de l' Allegro qui précède.


De même, l' Adagio affettuoso e sostenuto en la bémol majeur de la sonate n° 6 Wq.63/6 H. 75( Probestück n°18, de 1753) typique de Carl Philipp Emanuel Bach, à caractère d' arioso lyrique , est rapproché du mouvement correspondant de la sonate en la majeur n° 45 Hob.XVI.30 de Haydn de 1776.

Les "  sonates avec reprises variées " Wq.50/1-6 ( H. 136 à 140) , toutes composées en 1759 sauf celle en si bémol majeur de 1758 comptent parmi les meilleures de Carl Philipp Emanuel Bach.Le principe de la reprise variée n'apparaît pas dans les mouvements lents, assez brefs mais très  intenses.  Haydn reprit cette démarche, mais ne l'utilisa au contraire que dans des mouvements lents, à  savoir une seule fois dans ses sonates pour clavier (peu avant  1780  dans l'Adagio en ut mineur de celle en mi  bémol majeur n°51  Hob.  XVI.38),  dans ses trios avec baryton (n°37 en sol majeur de  1767) et  dans ses symphonies (n° 102 en si  bémol  majeur de 1794), deux fois dans  ses duos pour  violon et alto (Hob. VI.3 en  si bémol majeur  et Hob.VI.6 en ut majeur 1768 environ), et cinq fois dans ses quatuors à cordes (opus 9 n°2  en mi bémol majeur et n°4 en ré mineur de 1769-1770, opus  17 n°4 en ut mineur  de 1771, opus 20 n°6 en la majeur de 1772 et opus 33 n°3 en ut majeur  de 1781) : presque exclusivement, donc, dans des oeuvres de musique   de  chambre  pour cordes seules, et surtout aux alentours de 1770.  

                                   
Sans pour  autant utiliser le principe lui-même, Haydn s'inspira cependant deux fois de très près des Sonaten mit veranderten Reprisen.
L'Allegro moderato constituant à lui seul la sonate H.140  (Wq.50/6) adopte la forme — plus tard chère au musicien d' Eszterhaza — de la double variation: A-B-A'-B'-A » (sections A  en ut mineur et sections B en ut majeur).  Haydn se souvint  certainement de cette page en composant vers 1771-1773 l'Allegretto terminal de sa sonate en sol mineur n°32 (Hob. XVI.44).
 
Le Moderato   terminal de la sonate  en si bémol majeur  n°20 (Hob.  XVI.18) de  Haydn, composée elle aussi vers 1771-1773,provient quant à lui directement du finale (Tempo di Minuetto) de H.126, dans la même tonalité. Notons également  que  comme H.140  en ut mineur, la sonate n°33 (Hob.  XVI.20) de  Haydn, dans la même tonalité et datée de 1771, contient sur des notes successives des alternances de piano (sur temps forts) et de forte (sur temps faibles). Enfin, sont  rapprochés en outre par le musicologue Ulrich Leisinger  les premiers  mouvements  respectifs des sonates en ré mineur H.138 de Carl Philipp  Emanuel et en fa majeur n°44 (Hob. XVI.29) de  Haydn, composée en 1774.


Dans le Sud , la musique de Carl Philipp  Emanuel Bach ne fait pas l' unanimité .Le 16 février 1788, cependant, en homme avisé, Haydn demande à l' éditeur Artaria de lui envoyer " les deux dernières oeuvres pour piano de C. P. Emanuel  Bach »: probablement les  recueils V et VI für Kenner und  Liebhaber.  Et au plus tard le 29 mars 1789, il termine sa propre fantaisie  — alors appelée par lui « Capriccio » — pour pianoforte en ut majeur Hob. XVII.4, aussi imprévisible  dans son   déroulement  que celles du  Bach  de Hambourg   mais ne nécessitant qu'un seul tempo  (Presto à 3/Cool et réussissant le tour de force d'inscrire le style « fantaisie » dans un  solide rondo-sonate. Peut-être la fantaisie H.291 (Wq.61/6), du recueil VI et dans  la même   tonalité, servit-elle à Haydn sinon de modèle,   du moins de  point de départ, mais  il reste qu'en l'occurrence, comme  le fait remarquer Ulrich Leisinger, « la fantaisie de Bach fait plus penser à Haydn  que celle de Haydn  à Bach ».


Alors  que bientôt  septuagénaire Carl Philipp  Emanuel Bach est  de toutes parts reconnu comme un   maître, une  vile attaque lui vient d'Angleterre.  On sait que  Carl Philipp  Emanuel Bach et  Haydn professaient  une  grande admiration l'un pour l'autre, ce dont témoignent donc leurs propres oeuvres. Un portrait gravé  de  Haydn figurait bien sûr  dans la célèbre collection de l'aîné. La  première exécution à Hambourg   des  quatuors de l'opus 33 de  Haydn, en 1782,fit sensation et impressionna  fortement Bach.  Or un journal anglais crut bon de soulever une méchante  querelle, accusant  outrageusement Bach de jalousie  envers son jeune  confrère.  A  Hambourg,   Cramer réplique   vertement dans son  Magazin  der Musik,  révélant la calomnie et rétablissant la vérité sur l'honnêteté et le respect mutuel  des  deux compositeurs,  ainsi que sur leur amitié.
Pour clore l'affaire, Carl Philipp Emanuel , piqué au vif, prend la plume dans la presse, non  pour se défendre, mais pour  louer Haydn;  et il conclut ce débat  misérable  avec  une grande   hauteur de vue:  « Mon  mode de  pensée et mes affaires ne m'ont  jamais  permis d'écrire quoi que ce soit contre qui que ce soit. D'où   ma surprise à la lecture d'un article paru récemment en  Angleterre  dans The   European Magazine  et  m'accusant de la façon la plus mensongère, la plus grossière et la plus outrageante pour  moi d'avoir attaqué par écrit l'honnête Herr Haydn. À en  croire des nouvelles reçues de Vienne, et même de membres  de  la chapelle Esterhazy qui sont venus me voir, j'ai toutes raisons  de penser que ce digne   homme, dont les travaux suscitent toujours en moi le plus grand plaisir, est autant mon ami que je suis le sien. Pour moi, chaque maître possède sa vraie valeur, et cette valeur lui est propre. Louanges et blâmes  n'y pourront  rien changer. C'est l'oeuvre et elle seule qui loue ou blâme le maître, et je laisse donc à chacun sa valeur. Hambourg, le 14 décembre 1785. C. Ph. E. Bach. »


Gilles Cantagrel  (2) montre que c' est en effet à Carl Philipp Emanuel  Bach que Haydn  doit la révélation  du style   nouveau  de l'Empfindsamkeit,  ainsi  qu'une tendance   à     l'approfondissement   si  sensible dans ses premiers quatuors   à cordes, et à  la concentration d'écriture qui lui fait  notamment  négliger  d'en appeler  à un  second   thème pour  s'opposer au premier.

                                 
Karl Geiringer  a brillamment   noté  combien   Haydn est redevable en des points à la musique  de  son illustre prédécesseur  qu'il admirait tant. Influencé dans sa musique pour clavier par « l'arc largement éployé   de la ligne mélodique,  la subtile variété des  rythmes  — avec une   prédilection   marquée pour  les  syncopes —, les fréquents changements  de  registre et l'allure  imposante  des  cadences  finales à   l'unisson». Et d' ajouter: « Bach et Haydn   s'apparentent étroitement  par  leur manière   d'exploiter le motif initial, dont ils font l'un et l'autre le  germe de tout le mouvement.»

                       
Quant aux symphonies de Carl Philipp Emanuel Bach, très remarquables et typiques de l' Allemagne du Nord, elles ne se confondent ni avec celles de Haydn , ni - comme certaines de Johann Christian Bach- avec celles de jeunesse de Mozart.


Le 19 ou le 20 août 1795, de retour de Londres et se dirigeant vers Vienne, Haydn débarqua à Hambourg  et alla frapper chez Carl Philipp Emanuel. « Il arriva trop tard, Bach était mort, et de la famille il ne trouva en vie qu'une fille » (Albert Christoph Dies, biographe de Haydn, 1810). Haydn   ignorait-il, comme on l'a prétendu, la disparition de Carl Philipp Emanuel, survenue sept ans plus tôt? C'est peu probable. Mais la veuve,  Johanna Maria, était morte à Hambourg   dans la nuit du 19 au 20 juillet 1795,  un  mois  avant l'arrivée de Haydn:  d'où  peut-être la confusion. La fille, Anna Carolina Philippina, remit à Haydn — à moins  que ce dernier ne les ait acquis qu'en 1803 dans l'héritage de Van   Swieten —  des exemplaires  manuscrits   de deux  des dernières œuvres de son père, inédites jusqu'au xxe siècle : la fantaisie en fa dièse mineur de 1787 dans sa version avec accompagnement  de violon (H.536  ou Wq.80) et le quatuor avec clavier obligé en ré majeur H.538 (Wq.94) de 1788. De ces deux oeuvres ne devaient survivre, en dehors de celles provenant de l'héritage de Haydn,  que très peu de copies manuscrites.



Sources :
(1) les fils Bach- Marc Vignal: les chemins de la musique- Fayard
(2) Carl Philipp Emanuel Bach - Gilles Cantagrel : mélophiles- Edtions Papillon
Revenir en haut Aller en bas
Benoît

Benoît


Messages : 267
Points : 230
Date d'inscription : 21/08/2007
Age : 60
Localisation : Basse-Normandie

JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Empty
MessageSujet: Re: JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH   JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Icon_minitimeDim 27 Sep - 18:18

Donc en résumé, influence de l' oeuvre pour clavier de Carl Philipp Emanuel Bach sur  l' oeuvre pour clavier de Joseph Haydn.


1-Le finale (allegro assai) de la sonate "prussienne"  n°2  Wq48/2 (H. 25)
et  le premier mouvement ( un poco allegro) de la sonate " wurtembergeoise" n°4  Wq49/4 (H. 32)

---->la sonate n° 20 Hob.XVI.18 vers 1771-1773 de Haydn


2-Allegro initial  de la sonate " wurtembergeoise" n°3  Wq49/3 (H. 33) de 1743 en mi mineur

--->le mouvement correspondant  de la sonate n° 30 HOB.XVI.19 de 1767 de Haydn


3-La  sonate "wurtembergeoise" n°2  Wq49/ (H. 31) de 1742 en la bémol majeur

--->la  sonate n° 31 Hob.XVI.46  vers 1768 de Haydn


4-L' Adagio affettuoso e sostenuto en la bémol majeur de la sonate n° 6 Wq.63/6 H. 75( Probestück n°18, de 1753)
--->la sonate en la majeur n° 45 Hob.XVI.30 de Haydn de 1776.

5-La sonate H.140  (Wq.50/6)
--->la sonate en sol mineur n°32 (Hob. XVI.44).  

6-Le finale (Tempo di Minuetto) de H.126
--->Le Moderato   terminal de la sonate  en si bémol majeur  n°20 (Hob.  XVI.18) de  Haydn, vers 1771-1773
---> la sonate n°33 (Hob.  XVI.20) de  Haydn de 1771

7-Le premier  mouvement de la  sonate en ré mineur H.138
---> Le premier  mouvement de la sonate en fa majeur n°44 (Hob. XVI.29) de  Haydn, en 1774.

8-La fantaisie H.291 (Wq.61/6), du recueil VI für Kenner und  Liebhaber
--->  le Capriccio en ut majeur Hob. XVII.4 en 1789

Je laisse à plus érudits que moi et notamment Piero des commentaires sur la pertinence de ces comparaisons et perceptions d' influence; bien que je possède l' oeuvre de Carl Philipp Emanuel Bach pour clavier en quelques versions clavecin clavicorde et en intégrale Hanssler au piano, je suis loin de tout bien connaître et faire le rapprochement pas à pas demandera du temps.

En gras, les exemples musicaux ci-dessous


Dernière édition par Benoît le Mar 20 Oct - 9:28, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Benoît

Benoît


Messages : 267
Points : 230
Date d'inscription : 21/08/2007
Age : 60
Localisation : Basse-Normandie

JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Empty
MessageSujet: Re: JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH   JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Icon_minitimeDim 27 Sep - 18:43

Quelques exemples musicaux de CPE Bach :







Revenir en haut Aller en bas
Piero1809
Administrateur
Piero1809


Messages : 3097
Points : 3327
Date d'inscription : 18/08/2007
Localisation : Alsace

JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Empty
MessageSujet: Re: JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH   JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Icon_minitimeDim 18 Oct - 19:09

Merci infiniment Benoît pour ces textes essentiels et magnifiques.

Je les lis tranquillement d'abord!

A bientôt
Revenir en haut Aller en bas
http://piero1809.blogspot.fr
Piero1809
Administrateur
Piero1809


Messages : 3097
Points : 3327
Date d'inscription : 18/08/2007
Localisation : Alsace

JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Empty
MessageSujet: Re: JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH   JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Icon_minitimeLun 12 Juin - 16:09

Bonjour Benoît
Ayant écouté les extraits de sonates que vous proposez, je suis vraiment frappé par la sonate en do mineur opus 50 n° 6 du Bach de Hambourg. Oui la ressemblance formelle avec les variations  de Haydn dans les tons mineurs, est frappante (trio en mi bémol mineur par exemple). Vous avez raison d'insister sur cette relation étroite et profonde entre ces deux immenses compositeurs. Je me suis même trompé à l'écoute aveugle des merveilleux trios pour flûte, alto, pianoforte et violoncelle ad libitum de Bach datant de 1788. J'ai cru que le rondo qui termine le trio n° 3 en ré majeur était de Joseph Haydn!

Incidemment on peut aussi considérer ce mouvement comme un rondo avec refrain en mineur varié et deux couplets majeurs. Je suis frappé par la manière tellement audacieuse de Bach d'ornementer le thème initial. Au détour d'une phrase on pense parfois même à Chopin! Je vois aussi une ressemblance entre ce mouvement de sonate de Bach avec le rondo en la mineur K 516 de Mozart. Dans ce dernier il y a aussi une ornementation très raffinée et assez inhabituelle du refrain.

Certes toutes ces oeuvres ne sont pas nées sur le même terreau c'est pourquoi je penserais plutôt à une connivence spirituelle.
Revenir en haut Aller en bas
http://piero1809.blogspot.fr
Contenu sponsorisé





JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Empty
MessageSujet: Re: JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH   JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
JOSEPH HAYDN ET CARL PHILIPP EMANUEL BACH
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Joseph Haydn :: Généralités-
Sauter vers: