Les Symphonies Parisiennes : Débat et Avis

Sur les Différentes Orchestrations !

Mon Avis

Harnoncourt ou Bernstein

Après avoir écouter les 2 Versions, Harnoncourt (D. Harmonia M.) m'a vraiment enchanté (je l'ai écouté en premier) Les Tempos sont si bien choisi et les instrument sont merveilleux.
En écoutant par la Suite la Version de Leonard je fus très déçu, les tempos sont souvent très lents pour les menuets (ce qui gâche leur charme à mon goût), les instruments sont trop modernes ce qui frustre après avoir écouté la version de Nikolaus Harnoncourt qui utilise des Instruments d'époque.

Et Vous ? Faites part de vos Comparaisons.

Des symphonies parisiennes , je ne possède que la version d'Antal Dorati qui me donne entière satisfaction.
Parmi les parisiennes, mes préférées sont la 82ème en ut majeur l'Ours et la 86ème en ré majeur à cause de son extraordinaire largo mais évidemment toutes les six sont splendides.

Amitiés
Piero

Je ne suis pas un fan de Harnoncourt mais je reconnais que ses Haydn sont très souvent réussis.

L. Bernstein a réussi une extraordinaire 82è (avec un final tellurique) mais ma préférence dans ces symphonies est Marriner, parfait à tous points de vue (tempi,musicalité,effectifs, contrastes...)

et ses enreg. des Symph. de J.Haydn ??

j'aime beaucoup Harnoncourt, depuis peu a vrai dire : ses Mozart sont ma ref. mais ne l'ai pas encore écouté diriger Haydn
H.Scherchen doit certainement faire partie des grands 'Uniques' et harnoncourt a du le reverer. (les Bach de scherchen !!)

Fisher est bon (la 22 philosopher..) mais les 'généralistes et les 'romantiques' ne sont pas souvent en phase avec le style inimitable de J.H. son humour, sa vivacité sa simplicité et sa force etc.etc

J'avais oublié d'en parler ici, mais l'Orchestre de la Suisse romande a proposé en décembre dernier un très intéressant festival Haydn/Hindemith, une série de concert où ont été jouées toutes les symphonies parisiennes de Haydn ainsi que les symphonies de chambre d'Hindemith (compositeur que je ne connaissais pas du tout).

J'ai pu assister à un concert de la série, celui avec les symphonies 82 (l'Ours) et 87 de Haydn, ainsi que les Kammermusik n°1 et 4 d'Hindemith (découverte par ailleurs intéressante mais je ne développerai pas ici).

La symphonie 82 "l'Ours" est bien connue et fait partie depuis longtemps de mes préférées, mais ce concert m'a vraiment permis de redécouvrir avec bonheur la n°87 en la majeur, qui est sans doute (avec la 84), la moins souvent jouée des parisiennes, sans doute parce qu'elle n'a pas de titre. Pourtant elle est tout aussi belle que les autres, avec en particulier un 2ème mouvement (adagio) absolument magnifique !

Marcus ! Sûre que la 87è est magnifique !! Je viens juste de la réécouter par Marriner et c' est un ENCHANTEMENT :coeur:

Pourquoi ne pas parler de Karajan et de la Philharmonie de Berlin ? Bien sûr... on peut lui reprocher d'avoir trop d'instruments à cordes... un orchestre trop gros... et parfois des tempi un peu lourds (menuets)... mais quelle magnifique énergie et quelle rigueur superbe ! D'aucuns diront qu'il dirige tout ça comme du Beethoven... et alors ? Beethoven était un disciple de Haydn... pas étonnant que les mêmes traits se retrouvent chez les mêmes compositeurs.
Ecoutez bien et ne boudez pas votre plaisir: tout s'entend parfaitement, la discipline exemplaire et la musicalité magnifique...

Je ne connais pas la version Karajan des Parisiennes. Encore un CD prioritaire sur ma liste! Merci pour l'information.

Ayant écouté une critique comparative de la 92ème symphonie en sol majeur Oxford, des versions "baroqueuses" du genre René Jacobs et des versions "romantiques" avec plein de violons étaient en lice . Deux conceptions opposées et pourtant je ne peux encore décider laquelle je préfère. Mon éducation musicale me tire plutôt du côté des versions "romantiques" mais j'apprécie certaines versions baroqueuses qui ont souvent l'avantage de faire sonner plus puissamment les cuivres ce qui est probablement conforme au dessein de J.Haydn (voir fil les trompettes dans les symphonies de Haydn).

Giuseppe

cd-man a écrit:

Pourquoi ne pas parler de Karajan et de la Philharmonie de Berlin ? Bien sûr... on peut lui reprocher d'avoir trop d'instruments à cordes... un orchestre trop gros... et parfois des tempi un peu lourds (menuets)... mais quelle magnifique énergie et quelle rigueur superbe ! D'aucuns diront qu'il dirige tout ça comme du Beethoven... et alors ? Beethoven était un disciple de Haydn... pas étonnant que les mêmes traits se retrouvent chez les mêmes compositeurs.
Ecoutez bien et ne boudez pas votre plaisir: tout s'entend parfaitement, la discipline exemplaire et la musicalité magnifique...

Ce commentaire me convient assez. Aujourd'hui la musique symphonique se disperse en «chapelles»: Pour chaque compositeur ou presque, son orchestre ! Faut-il s'en réjouir ou le déplorer ? Il y a là matière à un vaste débat... L'époque où un Karajan pouvait avec le même orchestre ou presque proposer Haydn, Beethoven ou Brahms paraît bien loin. Et pourtant je suis d'accord avec CD-Man, ces enregistrements vieillissent bien. Et pourtant...

Pour ma part, je vous propose d'écouter Frans Brüggen et l'Orchestre du XVIIIe siècle, double CD paru chez Philips.



Brüggen est un ancien flûtiste qui sait mettre en valeur les vents. Tous ses enregistrements possèdent une saveur unique, aisément reconnaissable. L'acoustique est plutôt généreuse, par conséquent le son ne paraît jamais «étriqué», ce qui est une critique souvent émise envers les enregistrements d'époque. Très habilement, le maestro réussit à faire en sorte que le discours ne se perde pas. Tout est net, précis, comme chez Karajan, mais d'une toute autre façon et avec un résultat tout aussi magnifique quoi que très différent !



:flèche: Voir le site de L'Orchestre du XVIIIe siècle dirigé par Frans Brüggen (en anglais)

Je n'ai jamais entendu Brüggen comme chef d'orchestre, mais j'ai eu des disques par lui comme flûtiste, et c'était un sacré flûtiste, musicien dans l'âme, qui faisait "avancer" tout ce qu'il jouait d'une manière assez rare à cette époque (vers 1967 !). Je crois sans peine qu'il se révèle un excellent chef dans Haydn, je vais essayer de l'écouter.

Pour moi, Karajan convient aux grands romantiques. Pour Berlioz, Beethoven, Brahms (même si néo-classique), Tchaikovsky, Bruckner, Dvorak. Il est excellent.
Mais pour Mozart, Haydn et les autres classiques, je pense qu'il ne convient pas. Pour les classiques, je ne jure que par Jochum, Bernstein et Böhm (Pas pour tous pour lui par contre). (Ces trois interprète superbement Schubert d'ailleurs).
Pour Verdi, Karajan, mais pas pour Rossini (Ouverture Guillaume Tell ratée).
Pour Beethoven, les symphonies, mais pas les ouvertures (Egmont, Coriolan et Fidélio interprétées trop vaguement, mollement).

Oh, quoique, moi j'aurai bien vu Karajan dans les symphonies Orage et Passion avec les BP ou les WP ... Pas vous ?

Brüggen est sûrement sous-estimé (ses albums sont trop chers ,mal distribués et principalement à l' étranger).

J' ai déjà dit que je n' aime pas Karajan dans les symphonies de Haydn.

Aussi je suis complètement d' accord avec ça :

Citation :

Pour moi, Karajan convient aux grands romantiques. Pour Berlioz, Beethoven, Brahms (même si néo-classique), Tchaikovsky, Bruckner, Dvorak. Il est excellent.
Mais pour Mozart, Haydn et les autres classiques, je pense qu'il ne convient pas.

Le seul enregistrement haydnien de Karajan qui soit valable ,à mes yeux, est l' enregistrement sublime de la Création avec Janowitz,Wunderlich etc... : un des plus grands disques de toute l' histoire .

Ses Saisons sont par contre " à côté de la plaque", compassées, et vieillissent mal (la comparaison avec l' enregistrement récent et génial de R. Jacobs est saisissant)

Même le Chevalier de Saint-Georges commanda pour le Concert de la Loge maçonnique à Paris, en 1784-1785, les 6 Symphonies désormais appelées "Parisiennes".

J'ai trouvé cette affirmation dans la référence ci-dessous:

http://www.classiquenews.com/ecouter/lire_chronique_cd.aspx?id=531

Comme je n'ai pas trouvé le nom du fameux Chevalier, musicien très réputé, dans le Joseph Haydn de Marc Vignal, je serais heureux si un colistier pouvait confirmer cette information

Pourtant, page 280 du livre de Marc Vignal on lit : "ces œuvres ont été commandées à Haydn à la fin de 1784 ou au début de 1785 par Claude François Marie Rigoley comte d'Ogny (1757-1790)………Les contacts avec Haydn ont probablement été noués par l'intermédiaire du fameux Chevalier de Saint-Georges, alors chef d'orchestre à la Loge Olympique. La correspondance échangée a malheureusement été perdue".
Nul doute que Joachim doit connaître des détails supplémentaires…

Piero1809 a écrit:

Même le Chevalier de Saint-Georges commanda pour le Concert de la Loge maçonnique à Paris, en 1784-1785, les 6 Symphonies désormais appelées "Parisiennes".

J'ai trouvé cette affirmation dans la référence ci-dessous:

http://www.classiquenews.com/ecouter/lire_chronique_cd.aspx?id=531

Comme je n'ai pas trouvé le nom du fameux Chevalier, musicien très réputé, dans le Joseph Haydn de Marc Vignal, je serais heureux si un colistier pouvait confirmer cette information

Je n'avais pas encore vu ce post où il est question de mon compositeur fétiche !

Marc Vignal en parle succinctement page 280 de la biographie Haydn.
Malheureusement la correspondance échangée entre Saint George et Haydn est perdue. La somme versée à Haydn (25 louis d'or par symphonie) lui a paru "colossale car jusqu'alors ses symphonies ne lui avaient rien rapportées" (sic).

Si tu veux, Piero, je vais faire un fil sur Joseph Boulogne, Chevalier de Saint George dans la rubrique Compositeurs.

Joachim a écrit:

Si tu veux, Piero, je vais faire un fil sur Joseph Boulogne, Chevalier de Saint George dans la rubrique Compositeurs.

Excellente initiative
Merci d'avance Joachim
Bonne soirée

Sitôt dit, sitôt fait...

https://haydn.aforumfree.com/baroque-classicisme-et-romantisme-f6/joseph-boulogne-chevalier-de-saint-george-1739-1799-t377.htm