Franz Xaver Süssmayr (1766-1803)

Franz Xaver Süssmayr (Süssmayer) est un compositeur autrichien né à Schwanenstadt en 1766 (sans plus de précision) et mort à Vienne le 17 septembre 1803.

Il commence sa formation avec son père, enseignant et maître des choeurs de Schwanenstadt. En 1779 il se rend à l'école du monastère de Kremsmünster, avant d'étudier le droit et la philosophie à la Ritterakadémie de la même ville. Il étudie la composition avec Piessinger et Georg von Pasterwitz tout en combinant ses études comme chanteur, violoniste et organiste de la cathédrale. En 1785 il commence à composer de la musique, interprétée au théâtre du monastère de Kremsmünster.

Il est envoyé à Vienne comme professeur de musique en 1788, et certaines de ses oeuvres sont interprétées à la chapelle de la cour (Hofkapelle).

Deux ans plus tard, il rencontre Mozart qui lui donne des cours de composition, et qui l'emploie comme collaborateur. C'est lui par exemple qui a composé les "récitavivo secco" de la Clémence de Titus, son maître étant alors débordé.

A la mort de Mozart, il étudie la composition vocale avec Salieri, puis, entre 1792 et 1794, devient le Kapellmeister du Théâtre National, et à partir de 1794, Directeur des productions lyriques allemandes, un poste qu'il occupera jusqu'à sa mort (de la tuberculose) en 1803. Ses plus grands succès scéniques sont le Singspiel  Der Spiegel von Arkadien (1794) et le ballet Il noce di Benevento (1802).

Son nom n'est plus connu que comme celui ayant terminé le Requiem de Mozart, à la demande de Constance. Sa participation à l'achèvement de l'oeuvre, toute contestée qu'elle ait été par la suite, a été réalisée dans les règles de l'art, et de telle façon qu'il est très difficile de distinguer ce qui vient de Mozart et ce qui vient de Süssmayr.

Sa production, abondante, est presque entièrement vocale : musique religieuse (4 messes, requiem allemand, motets), des cantates profanes, des Singspiels, Lieder... Sa musique instrumentale comporte 3 symphonies, plusieurs concertos, danses allemandes et menuets, et musique de chambre.

Son concerto pour clarinette a été composé pour Stadler comme celui de Mozart. Malheureusement il ne nous reste que le premier mouvement, les deux autres étant perdus.

Une biographie de Süssmayr, de Thierry Dalberto, vient de sortir chez Bookelis



Cette biographie, la seule en français, nous apprend beaucoup sur la vie musicale de l'époque, sur la dernière année de Mozart et Constance, l'Abbaye de Kremsmünster où Süssmayr a passé une partie de sa jeunesse, et sur sa triste fin, miné par la tuberculose et ruiné à cause des soins médicaux, il meurt alors qu'il était sur le point de se marier !



Ce portrait, que l'on a souvent attribué comme étant un de ceux de Mozart, serait celui de Süssmayr vers 1802.

Merci Joachim pour ce fil sur Süssmaier, un compositeur dont on parle beaucoup mais que personne ne connait vraiment.

A partir du moment où Sussmaier se déclare auteur su Sanctus, du Benedictus et de l'Agnus Dei du Requiem, il n'y a pas lieu d'en douter et il me semble qu'entre ces trois morceaux de Sussmaier et la portion authentique de Mozart allant de l'Introït jusqu'aux douze premières mesures du Lacrymosa, les différences sont profondes et ont été soulignées par nombre de musicologues. Ces derniers ont mentionnés que la fugue du Hosanna in excelsis de Süssmaier est bien maladroite et que le Benedictus contient des lourdeurs impensables chez Mozart.