Georg Joseph Vogler "Abbé Vogler" (1749-1814)

Georg Joseph [Abbé Vogler] (Würzburg, 15 juin 1749 - Darmstadt, 6 mai 1814 est un ccompositeur, claviériste et pédagogue allemand.

Il a reçu sa première formation de son père, un fabricant d'instruments de musique, transféré plus tard au gymnasium jésuite de Würzburg, où il s'est inscrit à l'université de droit en 1763. En 1766, il a déménagé à Bamberg pour étudier la théologie, et en 1771, il lui a été offert le poste d'aumônier à la Cour électorale de Mannheim.

Deux ans plus tard, il a été envoyé pour une grande tournée en Italie afin d'étudier avec Padre Giovanni Battista Martini et Padre Francesco Vallotti, trouvant finalement son chemin vers Rome où il s'est forgé une réputation de claviériste et a été nommé légat papal avec le titre d'Abbé.
En 1775, il retourna à Mannheim, où il ouvrit une école de musique et publia deux traités de solfège, Tonwissenschaft und Tonsetzkunst et Stimmbildungskunst. Un journal mensuel décrivant ses concepts théoriques, le Betrachtungen einer Mannheimer Tonschule, a suivi 1778-81. En 1780, il s'était produit à Paris et plus tard à Londres, d'où il avait été recruté à Stockholm comme directeur musical.

Après le succès de son opéra Gustaf Adolph och Ebba Brahe, il part souvent à l'étranger pour des tournées de concerts, voyageant aussi loin que Gibraltar, la Grèce et l'Afrique du Nord. En 1793, après la mort de son rival Joseph Martin Kraus, il retourna à Stockholm où il fonda une autre école de composition, avant d'être mis à la retraite en 1799.
Au cours des années suivantes, il voyagea beaucoup, s'installant à Copenhague, Berlin, Prague, Vienne et Munich. En 1807, il se voit offrir un poste permanent de conseiller ecclésiastique et Kapellmeister dans la ville de Darmstadt, où ses élèves comprenaient Giacomo Meyerbeer et Carl Maria von Weber.

Personnage haut en couleur qui excellait dans l'intrigue, il était souvent accusé d'être un charlatan, notamment lorsqu'il publiait des musiques réputées venues de pays exotiques (comme la chanson «groenlandaise» "Døle vice" ou le rondo chinois Cheu-teu) ou interprétait sur des instruments de sa propre invention qui comprenaient la pyrotechnie. Ses manières n'ont pas démenti cette réputation, mais ses contributions, en particulier dans le domaine de la théorie musicale et de l'orchestration, ont été déterminantes dans l'histoire de la musique.

En tant que compositeur, ses plus de 600 œuvres comprennent 14 opéras, quatre ballets, de la musique de scène pour une variété de pièces (y compris Hamlet de Shakespeare et Herman von Unna de Skjöldebrand), 14 messes, 60 mouvements de messe, une grande quantité de musique sacrée, un énorme Requiem, 30 mélodies et petites cantates, quatre symphonies (une en ut majeur sous-titrée "Scalan" qui a été révisée pour inclure un chœur en tant que "Symphonie nationale bavaroise"), 11 concertos pour piano, un concerto pour cor, 30 trios pour piano, 10 quatuors à cordes, 112 préludes pour orgue, et une pléthore de petites sonates et de pièces diverses.
Ses œuvres préfigurent souvent le siècle suivant dans leur sens de la couleur orchestrale. Sa musique a été cataloguée par son biographe Emil von Schafhäutl en 1888.


Son Requiem

Merci Joachim pour cet article très intéressant et informatif.