Joseph Haydn
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Joseph Haydn

(1732-1809)
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-28%
Le deal à ne pas rater :
-28% Machine à café avec broyeur à grain MELITTA Purista
229.99 € 318.99 €
Voir le deal
anipassion.com

 

 Trio n° 32 en la majeur (HobXV.18) Rondo tzigane

Aller en bas 
AuteurMessage
Piero1809
Administrateur
Piero1809


Messages : 3104
Points : 3334
Date d'inscription : 18/08/2007
Localisation : Alsace

Trio n° 32 en la majeur (HobXV.18) Rondo tzigane Empty
MessageSujet: Trio n° 32 en la majeur (HobXV.18) Rondo tzigane   Trio n° 32 en la majeur (HobXV.18) Rondo tzigane Icon_minitimeMer 28 Jan - 19:58

Le Trio n° 32 en la majeur (HobXV.18) pour piano, violon et violoncelle fait partie d'une série de trois publiés en novembre 1794 à Londres et dédiés à la Princesse Maria Anna Esterazy (1).
Pendant son deuxième séjour à Londres, Joseph Haydn composa un nombre très élevé de trios pour piano, violon et violoncelle, quatorze voire quinze en comptant les oeuvres écrites à Londres mais publiées plus tard à Vienne. Alors que l'esprit classique prévalait dans les trois trios pour flûte ou violon de 1790, un souffle romantique anime les trios de 1794-5. Haydn fait preuve de son imagination inépuisable et y crée peut-être les plus belles mélodies de toute son oeuvre. Il est intéressant de signaler que les plus grands trios de Haydn, à commencer avec le trio n° 24 en mi bémol majeur (HobXV.11) de 1788 sont tous postérieurs à ceux de Mozart (1786-8 ). Malgré le modernisme extraordinaire de tous ces trios, le violoncelle se contente de doubler la basse du piano à la manière baroque ce qui n'est en rien une pratique archaïsante mais révèle une volonté clairement affirmée d'augmenter le volume sonore de l'ensemble. Il est vrai que ces trios sonnent admirablement.

Avec le trio n° 32, Haydn frappe un grand coup et compose une oeuvre d'une originalité et d'une inventivité exceptionnelles. Ses trois mouvements sont à des titres divers aussi beaux les uns que les autres.

Un thème superbe qui appelle le travail contrapuntique ouvre le premier mouvement, Allegro moderato. Arrivé à la dominante, alors qu'on attend un second thème, c'est le premier qui reparaît, suivi immédiatement par un motif nouveau et de troublantes modulations mineures. Le développement n'est pas très long mais exceptionnellement intense. Il débute par des imitations et des contrepoints sur le thème principal; tout s'arrête brusquement et alors survient un passage extraordinaire: alors que la main droite du pianiste dessine des arpèges, les basses jouent un motif descendant mystérieux et le violon des figurations ascendantes; ce schéma se reproduit plusieurs fois dans des tonalités de plus en plus éloignées et on admire l'audace des modulations et la hardiesse de l'harmonie. La réexposition présente des différences importantes avec l'exposition et le motif nouveau signalé dans cette dernière est allongé et rendu plus intense par des modulations qui rappellent celles du développement.

L'andante en la mineur 6/8 débute par un thème mélancolique au rythme de sicilienne. On arrive alors à un intermède central en la majeur basé sur un thème nouveau. Tout cet intermède est incroyablement schubertien et selon Marc Vignal, ressemblerait à la partie correspondante du mouvement lent, andante sostenuto, de la sonate en si bémol D 960 de Schubert (1). Le retour du thème initial se traduit par des changements notables et en particulier par des ornements et de nouveaux contrepoints qui en augmentent le pouvoir évocateur et la poésie.

Le finale Allegro, Rondo Polacca alla ungerese, est un exemple typique de rondo à la hongroise. Moins connu que le Rondo alla ungarese du trio n° 39 en sol (HobXV.25) ou celui terminant le concerto pour piano en ré majeur (HobXVIII.11), il est tout aussi brillant et hardi que ces derniers. Le refrain encadré par des barres de reprises est particulièrement entrainant et dynamique. Particulièrement remarquable est la fin de chaque couplet où le retour du thème tzigane du refrain se traduit par un martèlement sauvage des basses (clavier et violoncelle). Le deuxième couplet peut-être également entendu comme une coda finement ouvragée. Ainsi se termine dans la joie la plus débridée une oeuvre commencée dans un climat méditatif.

(1) Marc Vignal, Joseph Haydn, Fayard, 1988, pp 1250-1.


Dernière édition par Piero1809 le Mer 6 Aoû - 14:08, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://piero1809.blogspot.fr
Piero1809
Administrateur
Piero1809


Messages : 3104
Points : 3334
Date d'inscription : 18/08/2007
Localisation : Alsace

Trio n° 32 en la majeur (HobXV.18) Rondo tzigane Empty
MessageSujet: Re: Trio n° 32 en la majeur (HobXV.18) Rondo tzigane   Trio n° 32 en la majeur (HobXV.18) Rondo tzigane Icon_minitimeMer 6 Aoû - 14:06

Ce trio HobXV:18 est un des plus beaux de Joseph Haydn. En voici une excellente version jouée par des artistes très peu connus:

https://www.youtube.com/watch?v=v1Y5YSxQqKA&feature=youtu.be

I love especially the trio in A Major HobXV:18. Its melodic charm is unique, the andante in A minor anticipates the chamber music of Schubert and the finale alla ongarese should be as famous as the gypsy finale of the G Major trio HobXV.25!!
Revenir en haut Aller en bas
http://piero1809.blogspot.fr
 
Trio n° 32 en la majeur (HobXV.18) Rondo tzigane
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Trio n° 39 en sol majeur (HobXV.25) Rondo Tzigane
» Trio n° 20 en ré majeur (HobXV.7) Rondo génial
» Trio n° 35 en ut majeur (HobXV.21) Trio Pastoral
» Trio n° 22 en la majeur (HobXV.9)
» Trio n° 28 en ré majeur (HobXV.16)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Joseph Haydn :: Joseph Haydn :: Trios pour piano, violon et violoncelle-
Sauter vers: