Franz Ignaz Beck est un compositeur franco-allemand né à Mannheim le 20 février 1734 et mort à Bordeaux le 31 décembre 1809.
Dans sa ville natale, il a probablement reçu sa première formation musicale par son père, ensuite il fut probablement élève de Johann Stamitz.
Après un duel qui a pris fin avec le décès (sans doute feint) de son adversaire , il a dû s'enfuir pour éviter des poursuites judiciaires.
Après Venise (et Naples ?) il parvint en France, où il se chargea d'abord à Marseille de la conduite de l'orchestre du théâtre.
Puis il arriva à Bordeaux, au début des années 1760, et trouva enfin un emploi en tant que directeur de l'orchestre d'opéra.
Il garda cette place jusqu'à son décès en 1809. Il s'est rendu à Paris en 1783 pour assister à la première de son Stabat Mater à Versailles, où Marie-Antoinette a exprimé son admiration pour ce travail.
Plus tard, Beck semble s'être habitué facilement au nouveau régime révolutionnaire comme le prouve son écriture d'oeuvres patriotiques.
Il compte parmi les représentants de la dite école de Mannheim.
Il composa principalement des Symphonies (une quarantaine), des quatuors à cordes et autres oeuvres de chambre, quelques opéras (La Belle Jardinière, Pandore, L'Ile déserte) ainsi qu'un Stabat Mater qui fut célèbre en son temps.
Contemporain de Haydn (mort d'ailleurs la même année 1809), son style ne lui ressemble pas du tout, ni en fait aux autres classiques (Mozart, Vanhal, etc). Il y a à la fois de l'école de Mannheim et de l'influence des français Gossec ou Rigel.
On trouve en CD un certain nombre d'oeuvres chez CPO (6 symphonies opus 3), Naxos (symphonies opus 1 et sans opus) et son splendide Stabat Mater chez Koch Schwann.