J'ai rédigé un article sur ce projet et sur le programme de ce volume (symphonies, 28, 43 et 63) plus les Danses Roumaines de Bartok. C'est en fait une extension de mon précédent article publié dans BaroquiadeS.
A l'écoute du volume 9 de Haydn 2032, voici quelques impressions.
Programme très riche et très intéressant. L'exécution est exemplaire, la précision est au rendez-vous, les tempos enlevés apportent beaucoup de dynamisme et d'alacrité. La rigueur de l'exécution est conforme à l'écriture de Haydn, toujours cérébrale et élaborée. Le diapason d'Or obtenu par cet enregistrement est certes mérité. Seul bémol, la musique ne chante pas assez. La symphonie n° 35 en si bémol majeur, tellement mélodieuse et aimable, me déçoit un peu, elle manque de rondeur, surtout dans son premier mouvement. La symphonie n° 45 en fa # mineur Les Adieux, est jouée avec la hargne nécessaire et son premier mouvement est très réussi mais les mouvements lents manquent un peu de relief. Il manque quelque chose à la symphonie n° 15 en ré majeur, symphonie d'église assez typique dont le premier mouvement qui commence par un adagio magique, me paraît un peu décharné. Quant au presto qui suit dont j'aime tant le style baroque très vivaldien, il est joué de façon un peu brouillonne.
Cette exécution privée de sensualité pose une fois de plus (nous avons souvent eu cette discussion) le problème du continuo. Ce dernier me semble nécessaire dans les symphonies antérieures à 1768. Les mouvements lents des symphonies n° 15 et 35, écrits pour les cordes seules (sans les cors), évoluent dans un air raréfié et de ce fait, de légers vides apparaissent qui pourraient être comblés par la résonance des notes de clavecin.
Par contre l'exécution de la Scena di Berenice est parfaite: Sandrine Piau est merveilleuse et l'orchestre optimal.
Le nom du volume a été change pour la référence au "Concerto per il violino fatto per il Luigi", "Concert pour le violon composé pour Luigi" (Luigi Tomasini, premier violon de l'orchestre d'Esterházy).
Le nom du volume a été change pour la référence au "Concerto per il violino fatto per il Luigi", "Concert pour le violon composé pour Luigi" (Luigi Tomasini, premier violon de l'orchestre d'Esterházy).
Ce numéro 17 est atypique car il ne contient que des oeuvres de jeunesse: les trois symphonies datent en effet du début de la décennie 1760 et selon Luigi della Croce, correspondraient à la période baroque de Haydn (1761-5). Les autres volumes contiennent toujours au moins une symphonie des années 1770.
Merci pour cette information. Ce nouveau chapitre m'a l'air passionnant et remarquablement homogène. Je souhaite le meilleur à Antonini qui poursuit sa merveilleuse aventure.
Bonjour Kraus, Merci pour l'annonce de ce nouveau CD de Giovanni Antonini. Très intéressant avec deux symphonies que j'aime beaucoup: la splendide symphonie n° 56, zénith et en même temps crépuscule (si cet oxymore est possible) de la période Sturm und Drang. Si la symphonie n° 55 est moins profonde, elle ne manque pas d'attraits. Quant à la n° 29 en mi majeur de 1765 elle est remarquable par le trio malhérien de son menuet, dixit Marc Vignal.
Je suis en train de travailler sur le volume 10 consacré aux symphonies 6, 7 et 8: Le Matin, le Midi et le Soir. Une interprétation que je qualifie d'historique du maestro Antonini. Les instruments d'époque apportent beaucoup car on a vraiment l'impression de voir il signor Giuseppe Haydn diriger son tout nouvel orchestre en 1961.
Haydn: Symphonie n° 108 en si bémol majeur (1762) Symphonie n° 52 en ut mineur (1771) Samuel Scheidt: Aus Paduana «Ludi Musici Prima Pars» (1621) Aarvo Pärt: "Da Pacem Domine pour orchestre à cordes (2004/2006) Haydn: Symphonie n° 44 en mi mineur "Funèbre" (1770/1771)
Haydn: Symphonie n° 108 en si bémol majeur (1762) Symphonie n° 52 en ut mineur (1771) Samuel Scheidt: Aus Paduana «Ludi Musici Prima Pars» (1621) Aarvo Pärt: "Da Pacem Domine pour orchestre à cordes (2004/2006) Haydn: Symphonie n° 44 en mi mineur "Funèbre" (1770/1771)
Et le livestream du CD 18 :
Merci Kraus. Superbe programme. La symphonie n° 44 est un monument et ma préférée des symphonies Sturm und Drang.