JOSEF MYSLIVECEK

Né d’un fils de meunier prospère non loin de Prague le 9 mars 1737, ses jeunes années sont principalement consacrées à son apprentissage de meunier, profession qu’il abandonnera à l’âge de 24 ans au bénéfice de son frère jumeau Jáchym afin de se consacrer pleinement aux études musicales. D’abord à Prague avec le maître de chœur Franz Johann Habermann ainsi qu’avec l’organiste Josef Ferdinand Norbert Seger ; enfin à Venise auprès de Giovanni Battista Pescetti qui lui donne l’envie, en cette année 1763 de s’établir définitivement en Italie ; il a alors 26 ans. Avec son premier opéra, « Semiramide », produit à Bergame en 1766 il accède à la notoriété. Il récidive l’année suivante, d’abord au théâtre San Carlo de Naples, avec « Il Bellerofonte » puis « Farnace » et ensuite avec « Il trionfo di Clelia »à Turin. Surnommé familièrement « le bohémien » ou encore « le petit chasseur » traduction littérale de son nom, Josef Mysliveček affectionne son indépendance et gagne confortablement sa vie comme compositeur, en donnant des cours et des concerts. Il charme, devient célèbre, reçoit des dons de la part d’amateurs fortunés. Il se lie d’amitié avec Wolfgang Amadeus Mozart qui l’estime. Célibataire endurci, on lui prête quantité de maîtresses et femmes de petite vertu. Si les succès et les voyages s’accumulent – il est réclamé partout – il est en revanche mauvais gestionnaire. Durant ses cinq dernières années sa bonne étoile se ternit : ruiné et atteint de la syphilis, il meurt à Rome le 4 février 1781, à l’âge de 44 ans.